Théo Kasi demande une plus grande implication de Kinshasa: « la collision entre les groupes armés locaux et les étrangers nous apporte un drame »

Une patrouille FARDC à Beni

Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Kasi, participe avec ses collègues du Nord-Kivu et de l’Ituri, à une mission de plaidoyer à Kinshasa pour davantage d’implication du gouvernement central pour mettre fin à l’activisme des groupes armés dans la partie Est du pays. 

Lundi, ils étaient à l’Assemblée nationale. 

« Nous avons souligné qu’aujourd’hui il faut éradiquer les groupes armés locaux et étrangers. La collision entre les locaux et les étrangers nous apporte le drame que nous avons au Sud-Kivu, au Nord-Kivu et l’Ituri, même le Tanganyika. On ne peut les éradiquer que par l’utilisation de la force pour ceux qui refusent de suivre le chemin de la paix. Ils sont nombreux à se rendre, mais quelles sont les structures que nous mettons en place pour encadrer les ex-combattants. Si nous arrivons à encadrer les ex-combattants, ils seront des milliers qui vont quitter les groupes armés. Pour les récalcitrants, les forces de défense et de sécurité doivent se renforcer », a t-il dit. 

Il a aussi insisté sur la communautarisation de la violence.

« L’autre combat, c’est aussi lutter contre la manipulation qui veut que chaque groupe communauté ait son groupe armé soit disant d’autodéfense. Je crois que le dialogue entre les communautés doit se poursuivre. Il faut aussi avoir une nouvelle approche. Par le passé nous avons eu le DDR, mais c’est DDR ne tenait pas compte des réalités locales », a t-il ajouté. 

Il est aussi, a t-il dit, important de mettre d’activer d’autres leviers au niveau sous-régional.

« C’est important de casser le lien entre les groupes armés étrangers et les groupes locaux. Le Sud-Kivu est fatigué de voir les problèmes des pays voisins se règlent sur son territoire. Il y a une volonté politique à renforcer et au niveau régional on doit trouver des solutions. Que ceux qui veulent créer des désordres rentrent chez eux », a t-il noté. 

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