RDC-Djugu : plus de 2 000 déplacés vivent dans des conditions difficiles à Kilo

Photo ACTUALITE.CD.

Le secteur Banyali Kilo est actuellement le plus meurtrier dans le territoire de Djugu (Ituri) suite aux nombreuses attaques des miliciens CODECO. Plusieurs habitants dudit secteur sont actuellement en déplacement.

La société civile locale affirme avoir recensé plus de 2000 déplacés à Kilo.

« Nous avons plus de 2000 déplacés à Kilo. Ils sont venus de plusieurs villages de notre secteur notamment Liseyi, Kabakaba, Donato. Ils sont dans des maisons abandonnées par nos compatriotes qui avaient également fui par crainte de l'insécurité à Kilo ici. », a expliqué à ACTUALITE.CD Honoré Kahambu, président de la société civile de Banyali Kilo.

Les déplacés vivent dans des conditions difficiles, l’appel à une aide urgente est lancé aux autorités.

« Les gens meurent de faim ici, il n’y a pas à manger. Il y a déjà des cas de malnutrition. Même pour dormir, c’est dans la difficulté, ils n’ont pas de matelas, imaginez la suite. Ils n'ont pas également des abris. Les déplacés souffrants n'ont pas accès aux soins médicaux. Ils sont abandonnés à leur triste sort. Comme s'ils ne sont pas des humains comme nous autres. L'État congolais doit nous venir en aide. », a ajouté le président de la société civile de Banyali Kilo.

Certains déplacés tentent de se lancer dans le petit commerce.

« Nous sommes abandonnés. La plupart des membres de ma famille sont à Bunia. J'ai décidé de vendre des braises. Je gagne le bénéfice de 500 FC par jour pour me permettre de nourrir mes 5 enfants. C'est pourquoi, nous demandons aux autorités du pays de rétablir la paix et venir nous assister ici avec des vivres et non vivres. Ce que j'ai vécu lors des tueries des civils à Lisey ne me permet pas d’y retourner, je vais rester à Kilo », a confié Lako Dorcas déplacée de son état.

Pendant ce temps, de nouvelles attaques perpétrées dimanche 9 août par les miliciens CODECO dans les villages Liseyi, Liberia et Tsulo, dans le secteur de Banyali Kilo ont fait au moins 19 morts. Les violences se poursuivent dans la région malgré la signature le 1 août dernier d’un acte d’engagement par des chefs des diverses factions de la milice suite aux négociations en cours avec la délégation dépêchée par le chef de l’Etat.

Franck Asante, à Djugu