Les violences armées ont causé la mort de 1470 personnes au cours de six premiers mois de l’année en cours en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme (BCNUDH) dans un rapport publié ce mercredi 5 août 2020.
Parmi les victimes, nous avons 288 femmes et 177 enfants. Le BCNUDH se dit préoccupé par ces tueries commis dans un contexte de conflit dans les provinces de l’Est du pays.
« Le BCNUDH reste préoccupé par le nombre élevé de civils tués dans ces provinces au cours des six premiers mois de 2020 : au moins 1 470 personnes dont 298 femmes et 177 enfants, soit, en moyenne, huit civils tués chaque jour dans le cadre de conflits. Parmi les provinces en conflit, celle du Nord-Kivu reste de loin la plus affectée (1 864 violations), suivie notamment de l’Ituri (680 violations), du Sud-Kivu (475 violations), du Tanganyika (275 violations), du Kasaï (235 violations), du Maniema (178 violations) et du Kasaï Central (146 violations) », dit le rapport.
Dans les provinces précitées, 60% de violations de droits de l’homme sont attribués aux groupes armés.
« Au cours du premier semestre 2020, le BCNUDH a documenté un total de 3 908 violations et atteintes aux droits de l’homme dans les provinces affectées par les conflits, ce qui représente, conformément à la tendance générale, une augmentation significative par rapport à la même période l’année dernière (2 457 violations). Les combattants de tous les groupes armés confondus sont responsables de la majorité des violations (2 357 atteintes), soit 60% des violations documentées dans ces provinces. Les agents de l’État ont, pour leur part, commis 1 551 violations, soit 40% des cas documentés », précise le BCNUDH.
Ce rapport accablant de l’ONU intervient après celui publié en juin dernier qui avançait un bilan de près de 1 300 personnes tuées lors des violences armées en huit mois (octobre 2019-mai 2020) dans les provinces de l’Est du pays. Parmi les principaux groupes armés auteurs des tueries figuraient les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Les FARDC étaient aussi épinglées dans les violences causées par le lancement des opérations dites d’envergure contre ADF dans la région de Beni.