Sud-Kivu : les habitants des hauts plateaux de Bijombo, Itombwe et Minembwe ont manifesté pour dénoncer l'insécurité

La marche des habitants des hauts plateaux. Ph. ACTUALITE.CD.

Une centaine des manifestants, habitants des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Itombwe ont manifesté ce 31 juillet 2020 dans les artères principales de la ville de Bukavu pour dénoncer les massacres et tueries en répétition dans ce triangle.

Avec des calicots sur lesquels on pouvait lire " A l'Etat congolais de punir les massacres de 220 personnes tuées à Kipupu; massacre de trop à Kipupu, Kasika massacre plus jamais; je pleure Kipupu; un massacre de trop; Mwadiga massacre plus jamais; Mwenga enterrement des femmes  vivantes, plus jamais ou encore" Nous dénonçons les massacres à répétition dans le Sud-Kivu (Makobola, Kasika, Katogota...) Non à la conquête de nos terres; arrêtez de nous massacrer; trop c'est trop". Ils ont déposé un mémorandum adressé au président de la République, au gouvernement et au président de l'Assemblée provinciale.

" Au gouvernement central,  de prendre des mesures pour décourager et faire échouer ce projet macabre de conquête d'espace en commettant des crimes ignobles. De condamner ces massacres à répétition et déclarer cette partie du territoire national comme zone sinistrée, d'annuler le décret créant la commune rurale de Minembwe créé anarchiquement, qui est la concrétisation de la vision de Siraza et la matérialisation de Gumino, de renforcer le déploiement des unités des FARDC dans cette partie de la province pour anéantir les groupes armés et protéger la population civile, identifier et traduire en justice tous les auteurs des crimes",  écrivent ces derniers au président.

Depuis 2016, les hauts et moyens plateaux d'Itombwe, Bijombo et Minembwe font face à une insécurité grandissante, des tueries et meurtres et autres crimes. Les habitants appellent le gouvernement provincial a assister les victimes de ces massacres.

" Au gouvernement provincial, de sensibiliser les humanitaires dans une action aux déplacés dans cette partie de la province en vivres et non vivres et à la MONUSCO de jouer pleinement son rôle de protéger la population civile et d'éviter d'être partiale", plaident ces derniers.

Avec des guerres à répétition, le dernier massacre date de la nuit du 16 au 17 juillet dernier, la MONUSCO et la société civile ont dressé un bilan de 15 morts et plus de 200 disparus.

Justin Mwamba, à Bukavu