Ituri: le député Gratien Iracan condamne le silence de l'État dans le présumé détournement de plus 3,6 millions USD selon le rapport de l'inspecteur provincial de la santé

Le député national Gratien Iracan. Ph. ACTUALITE.CD

Le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan a, ce jeudi 30 juillet, dans un communiqué, condamné le silence du gouvernement provincial de l'Ituri et du ministère national de la santé face au rapport de l'inspection provinciale de la santé.  Ce rapport adressé au gouverneur de la province de l'Ituri, mettant en copie le ministre national en date du 3 juin dernier, fait état des faits très graves de détournement des biens matériels et des fonds dans cette province. 

Le prétendu détournement concerne le fonds alloués à la division provinciale de la santé pour l'année 2019. L'élu de Bunia exige des sanctions à l'encontre des coupables. 

" Aucune sanction n'a été constatée jusqu'à ce jour conformément à la lettre adressée au gouverneur de la province de l'Ituri en date du 3 juin, malgré l'insistance de l'inspecteur général de la santé en date du 8 juin de cette année. 3. 681. 316,27 USD ( trois millions six cents quatre- vingts et un mille trois cents seize dollars américains, vingt-sept centimes) sont concernés par cette malversation financière, selon le fonds alloués à la division provinciale de la santé pour l'année 2019", dénonce le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan.

Ce député de l'opposition, élu de Bunia met en garde le ministère national qui court le risque de se voir interpeller à l'Assemblée nationale. Il exige des sanctions pour les auteurs.

" Nous exigeons au ministère de la santé publique, conformément à la lettre lui adressée, de prendre des sanctions à l'encontre des coupables et de diligenter un audit financier le plutôt possible sous réserve de se voir interpeller à l'Assemblée nationale", avertit-il.

Selon le rapport de l'inspection, rédigé par l'inspecteur provincial dont copie est parvenue à ACTUALITE.CD, il impute cette malversation au Chef de division, chef de bureau gestion, analyste chargé des matériels et au chef de bureau appui technique. Ces faits qu'il qu'il qualifie des "très graves" pour le premier et le deuxième, de "graves" pour le troisième et le quatrième, il  propose enfin pour tous, suspension avec poursuites judiciaires.

 Berith Yakitenge