Au cours d'une marche organisée ce mercredi 29 juillet, les femmes de Luozi ont dénoncé des cas de viol dont sont victimes les filles mineures dont l'âge varie entre 13 et 15 ans dans ce territoire, situé à 235 kilomètres de Matadi dans la province du Kongo central. Elles dénoncent aussi l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes.
Lors de leur manifestation, ces femmes ont brandi des banderoles sur lesquels on pouvait lire “les femmes de Luozi disent non aux violences sexuelles faites à la femme” ou encore “non aux violeurs de nos enfants mineurs”.
Ces femmes, avec à leur tête madame Mimi Nsona, présidente de l'ONG Lutte contre les antivaleurs, ont adressé un mémo à l'administrateur du territoire de Luozi, dans lequel elles demandent de mettre tout en oeuvre pour interpeller les auteurs des viols.
« Instruire le chef de Parquet à l'interpellation du présumé violeur activiste de droit de l'homme qui a abusé d'une fillette de 13 ans quelques jours seulement après sa sortie de l'hôpital pour accouchement. Ceci constitue un acte cruel de violence faite à la femme répréhensible par la loi pénale congolaise. Le violeur n'est nullement inquiété et vaque librement en triomphalisme à ses occupations. Pareille situation pourrait encourager le gangstérisme et les agressions sexuelles », disent les femmes et les jeunes filles de Luozi.
Et d'ajouter : « de veiller pour la bonne administration de la justice afin d'éviter la complaisance au niveau du parquet ».
Cette marche est partie de la piste de l'aéroport dans le quartier Kimbangu et a eu comme point de chute le bâtiment du territoire de Luozi.
Dany KINDA-N'ZITA, à Matadi