Ituri/COVID-19 : le gouvernement provincial dénonce la résistance communautaire face aux équipes de riposte

Le ministre provincial de Santé de l'Ituri/Ph.ACTUALITE.CD

Le gouvernement provincial de l'Ituri dénonce la résistance communautaire face aux équipes de suivi de cas contacts de la pandémie COVID-19. Le ministre provincial de la Santé, le Docteur Patrick Karamura Muira, a fustigé, ce jeudi 30 juillet le fait que certains cas contacts voir même certains cas positifs se cachent dans leurs domiciles.

" Nous sommes inquiets du comportement de nos compatriotes. Notre province est parmi les provinces touchées par cette pandémie. Nous avons de cas positifs qui doivent être suivis pour le traitement. Malheureusement, il y a ceux qui préfèrent se cacher sous la bénédiction de leurs membres de familles. C'est le même cas aussi pour les cas contacts qu'on appelle cas suspects, les gens fuient l'équipe de riposte pendant la journée pour regagner leurs résidences la nuit. C'est une situation à déplorer en tout cas. Même le Président de la République, les ministres, des grandes personnalités se font tester et respectent les consignes de l'équipe de riposte, mais notre cas me surprend", s'est-il plaint au micro ACTUALITE.CD

Le gouvernement provincial pourrait confiner la ville de Bunia, chef de l'Ituri qui compte la majorité de cas positifs en vue de permettre à l'équipe de riposte de bien mener son travail.

" Nous allons d'ici deux matins confiner la ville de Bunia pendant 3 ou 4 jours pour permettre à l'équipe de riposte de retrouver les cas qui fuient. La population doit déjà faire des provisions en vivres et non vivres parce que la décision peut tomber à tout moment (...) la covid-19 est guérissable, il faut venir vite et suivre les soins avant que les symptômes s'aggravent. C'est comme ça que nous avons perdus nos deux compatriotes qui sont venus tard à l'hôpital”, a expliqué le Ministre.

La province de l'Ituri compte actuellement 60 cas positifs dont 6 guéris et deux décès. Le port des masques et le respect de gestes barrières en lieux publics sont obligatoires.

 

Franck Asante, à Bunia