RDC: Les ADF ont mené au moins 35 attaques contre les positions FARDC entre janvier 2019 et janvier 2020

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Les ADF ont conduit au moins 162 attaques dirigées contre des civils (123 attaques contre des villages ou des champs et 39 embuscades), 35 contre des positions militaires et 16 autres ciblant à la fois des civils et des positions militaires, dit un document du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). 

Publié lundi, ce rapport revient sur les atteintes et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire par des combattants des ADF et des membres des forces de défense et de sécurité dans les territoires de Beni au Nord-Kivu et de l’Irumu et Mambasa en Ituri, entre le 1er janvier 2019 et le 31 janvier 2020.

En dépit du lancement des opérations dites de grande envergure en octobre 2019 ont certes fait reculer les ADF sans forcément réduire leurs capacités de nuisance. Plusieurs questions sont depuis posées sur l’efficacité de l’action militaire dans cette situation. Plusieurs officiers déployés à Beni et interrogés par ACTUALITE.CD évoquent notamment des problèmes des moyens.

Le BCNUDH propose dans ce rapport d’améliorer les conditions de déploiement des forces de sécurité et de défense sur le théâtre des opérations pour prévenir leur installation au sien des communautés, ce qui expose les civils à des risques de protection et de sécurité physique.

Dans son rapport publié à mi-mars, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, avait recommandé au gouvernement de prendre des mesures de réforme soutenues pour permettre aux forces de sécurité congolaises de s’acquitter plus efficacement de leurs responsabilités, dans le respect des obligations en matière de droits humains. 

"Le renforcement de l’armée et de la police, qui doivent être bien organisées, dotées de ressources suffisantes et correctement formées et contrôlées, sont des étapes importantes. Il demeure également essentiel de renforcer les moyens logistiques des FARDC, notamment en ce qui concerne la mobilité et la disponibilité des casernes, car cela leur permettrait de maintenir leur présence dans les zones touchées par un conflit », avait-il dit.