Willy Bakonga, ministre d'État, ministre de l'enseignement primaire secondaire et technique (EPST) a rassuré ce mercredi 1 juillet les sénateurs qu'il n'y aura pas d'année blanche. Alors qu'il répondait à la question orale avec débat lui adressée par la sénatrice Isabelle Kabamba sur l'état général des infrastructures scolaires, Willy Bakonga a annoncé qu'un calendrier scolaire "réaménagé" sera mis en place. De ce calendrier résulterait un léger retard pour la reprise des cours de l'année scolaire prochaine.
" Il convient de rassurer la communauté nationale à travers votre auguste assemblée qu'aussitôt l'autorisation de la reprise de classe sera annoncée par la haute autorité du pays, les finalistes seront évalués suivant un calendrier réaliste un peu aménagé à cet effet", a-t-il dit.
Aux préoccupations des sénateurs notamment sur la situation sociale des enseignants, le ministre de la tutelle a rassuré que l'État congolais a payé des milliers d'enseignants qui étaient autrefois non-payés (NP), la mécanisation des milliers de nouvelles unités (NU) mais aussi le réajustement des salaires des professionnels de la craie. Il a aussi évoqué la distribution des manuels, des exemptions des frais pour les parents d'élèves. Le ministre a aussi éclairé la lanterne des sénateurs sur son programme de "classe télévisée" qu'il estime seule alternative plausible pour occuper les élèves pendant ce temps de confinement.
Quant à ce programme, plusieurs sénateurs considèrent ceci comme une "grosse arnaque" au motif de l'impossibilité à tous les élèves d'y accéder pour moult raisons, notamment le manque criant de fourniture en énergie électrique. Ils en appellent même à l'évaluation de ce programme.
Aussi faut-il noter, la réserve de ceux qui siègent à la chambre haute du parlement sur des hypothèses du gouvernement quant à la reprise éventuelle des cours.
Prenant la parole pour conclure le débat sur sa question orale avec débat, la sénatrice Isabelle Kabamba a proposé que le ministre profite des vacances de Noël et de nouvel an pour occuper les élèves surtout les finalistes. L'élue de la province du Haut-Lomami a formulé une dizaine de recommandations que le bureau transmettra au gouvernement de la République. Parmi ces recommandations, figure notamment l'évaluation à mi-parcours de la gratuité de l'enseignement de base, la construction des infrastructures scolaires pour occuper les élèves afin de répondre au surpeuplement dans les classes provoqué par la gratuité de l'éducation de base.
Berith Yakitenge