Les policiers ont dispersé ce 1er juillet un groupe des vendeurs qui voulait reprendre les activités aux alentours du marché central de Kinshasa (Zando). Entre 8 et 10 heures la situation était tendue autours des avenues Kalembelembe, Sankuru et Kabambare.
A en croire les sources policières, il ne s’agissait pas que des vendeurs, le groupe était également composé des enfants de la rue.
“Ils étaient environs une centaine. Il n’y avait pas uniquement des femmes. Elles étaient accompagnées par les bandits, les shégués (enfants de la rue). Ces personnes ont rencontré une forte résistance de la police, ” ont fait savoir les éléments à ACTUALITE.CD
Et d’ajouter:
“Cette zone n’est pas encore accessible. il ya des travaux qui se poursuivent notamment le curage des caniveaux.”
En face d’eux, sur une partie de l’avenue Rwakadingi où le trafic a repris normalement, une vingtaine de femmes, certaines assises à même le sol, les visages tristes, les yeux rougis par les gaz lacrymogènes les unes, donnent également leurs versions des faits.
“ C’est depuis plusieurs années que je vends des draps sur l’avenue du Marais. Nous sommes venues revendiquer nos droits. Cela va faire 4 mois depuis que nous ne vendons plus. A travers les médias, nous avons appris que Gombe a été déconfinée. Certains vendeurs ont même déjà repris leurs activités. Cependant, pour nous autres, la police nous refuse l’accès à l’avenue du Marais. C’est ainsi que nous nous sommes décidées de marcher. Ils ont utilisé des gaz lacrymogènes pour nous disperser”, a confié une des femmes.
Elles rejettent catégoriquement la thèse selon laquelle elles étaient accompagnées des casseurs et des enfants de la rue.
“ Il n’y avait pas des shégués parmi nous! Ce sont des jeunes gens qui vendent des jeans et autres vêtements sur la même avenue du Marais”, explique une autre femme.
“Nous sommes des veuves, nous sommes locataires, tout ce que nous voulons, c’est reprendre notre commerce. S’ils veulent nous empêcher l’accès aux pavillons, cela peut être compris. Mais, pas cette avenue”, ajoute une autre.
Le calme est revenu au marché central de Kinshasa au début de l’après-midi. Une centaine de policiers campent le long de l’avenue du marais, précisément entre Rwakadingi et commerce.
Prisca Lokale