Propositions de lois Minaku et Sakata : le Canada, le Royaume-Uni et les USA se disent "préoccupés" et redoutent l'amoindrissement de l'indépendance de la justice

Photo ACTUALITE.CD.

Le Canada, le Royaume-Uni et les États Unis ont décrié les trois propositions de lois sur la réforme judiciaire initiées par les députés nationaux du FCC, Aubin Minaku et Garry Sakata.

Ces trois partenaires de la RDC craignent que ces initiatives réduisent les prérogatives du pouvoir judiciaire. 

" Dans un contexte aussi difficile, il est crucial que toutes les parties travaillent ensemble pour résoudre les défis qu'affrontent la RDC, au bénéfice de la population congolaise dans son ensemble. C'est dans cet état que nous exprimons notre préoccupation dans les récentes propositions de lois qui pourraient être utilisées pour amoindrir l'indépendance de l'appareil judiciaire, qui est un élément fondamental d'une démocratie accomplie et la bonne gouvernance. Réduire cette indépendance viendrait miner la protection des droits civils et politiques en RDC", disent-ils dans un communiqué conjoint de ce jeudi 25 juin.

Ils ont, en outre, condamné les violences qui ont émaillé les manifestations de mercredi aux abords du palais du peuple.

"La violence est inacceptable et nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue afin que chacun puisse exercer leurs droits à la liberté d'expression et manifestation pacifique", a ajouté le communiqué.

Ces trois pays ont réaffirmé leur engagement " à soutenir la RDC à bâtir un meilleur avenir que les congolais recherchent et méritent et pour renforcer la démocratie, améliorer les droits humains et répondre aux défis sanitaires et socio-économiques majeurs que présentent les épidémies de la COVID-19 et Ebola.

Des centaines de militants de l'UDPS ont manifesté mercredi au palais du peuple exigeant le retrait de ces propositions de lois. Certains se sont attaqués aux biens des cadres du FCC dont Emmanuel Ramazani Shadary, André Kimbuta et Alphonse Ngoyi Kasanji. Le domicile du DG de Télé 50 a été saccagé, ses deux voitures ont été endommagées.

Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a condamné avec "véhémence" ces violences.

Fonseca MANSIANGA