La CENCO va encore observer: « est-ce que le procès 100 jours est fait pour régler un compte politique ou est-ce une nouvelle dynamique »  

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L’abbé Donatien Nshole Babula, secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s’est prononcé au sujet du procès dit « 100 jours ». Selon lui, l’épiscopat catholique attend voir la suite pour se faire une opinion définitive par rapport au changement dans l’administration de la justice.

« Le procès 100 jours, c’est une affaire judiciaire. Je peux juste rappeler ce que les évêques ont demandé. Notre appareil judiciaire faisait la honte du pays. Il avait une recommandation qui a été faite au président de la République comme garant de la nation de redorer l’image de notre justice », a t-il dit.

Le prélat évoque les victimes des répressions politiques et se donne du temps.

« Nous sommes devant un procès particulier parce que c’est une première, il engage les hauts responsables du pays. C’est positif parce que la justice est faite pour tout le monde. Nous souhaitons que ça soit une nouvelle dynamique. C’est trop tôt de se prononcer maintenant parce qu’il faut vérifier avec le temps: est-ce que c’est quelque chose qui a été fait circonstanciellement pour régler un compte politique ou c’est une nouvelle dynamique. Il y a beaucoup d’autres cas qui attendent que justice soit rendue. Quand je vois les victimes des répressions qui sont encore là sans justice, ça fait mal », regrette t-il. 

La CENCO veut un nouveau départ pour la justice et l’installation d’un véritable Etat de droit: « une justice sérieuse, équitable et des enquêtes qui arrivent à des résultats sérieux ». 

Le tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe a condamné Vital Kamerhe à 20 ans de travaux forcés et à 10 ans d’interdiction d’accéder à tout mandat public la fin de sa peine de privation de liberté. Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, et l’homme d’affaires libanais Samih Jammal, étaient poursuivis notamment pour le détournement d’une somme de plus de 50 000 000 de dollars.  Cet argent était remis à la Société SAMIBO SARL de Samih Jammal pour l’achat et l’érection de maisons préfabriquées dans le cadre du programme de 100 jours initié par le Président de la République.