L’armée congolaise met en garde des groupes armés du Sud-Kivu qu’elle accuse de diffuser dans les réseaux sociaux des messages “divisionnistes, éthnicistes, séparatistes et malicieux”.
Dans un communiqué publié ce vendredi 19 juin, l’Etat-major de l’armée accuse ces groupes de ternir l’image et la réputation des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), en arguant qu’ « elles défendent la cause de certaines communautés au détriment d’autres dans les territoires de Mwenga, Uvira et Fizi dans la province du Sud-Kivu ».
Pour les FARDC, ce sont des accusations infondées. L’armée soupçonne ces groupes armés d’être commandités et manipulés par des politiciens en mal de positionnement.
« En réalité, ce sont ces hors la loi, membres d’une même ethnie, appuyés par quelques coreligionnaires déserteurs de nos Forces armées qui se sont constitués en une rébellion et s’attaquent aussi bien aux communautés locales qu’aux Forces armées de la République Démocratique du Congo. Les FARDC tiennent à rappeler à l’opinion publique qu’aux termes de la constitution de notre pays, elles sont républicaines, apolitiques et au service de la nation toute entière. Elles comprennent en leur sein des membres de toutes les communautés de la RDC sans exclusive », précise le porte-parole de l’armée congolaise, le générale Léon Richard Kasonga.
Et de poursuivre : « Nos forces ont pour mission d’imposer la paix et de traquer tous les groupes armés qui sèment la désolation parmi les populations civiles, qui s’attaquent aux symboles de l’Etat et refusent de déposer les armes », prévient-il.
L’armée congolaise met ainsi en garde les auteurs de ces messages «divisionnistes, éthnicistes, séparatistes et malicieux» qui menacent, d’après elle, «dangereusement l’unité nationale». Elle dit se réserver le droit de les traduire en justice.
Claude Sengenya