Procès de 100 Jours : pour Me Arlette Odia, avocat-conseil de Samih Jammal, son client est pénalement innocent, « car il y a un contrat, qui a fait qu’il bénéficiait des fonds »

ACTUALITE.CD

L’avocate conseil du prévenu Samih Jammal, Arlette Odia Kashama, a dénoncé a ACTUALITE.CD, les faits que les gens misent plus sur “le sensationnel” pour une condamnation de son client. Mais au cas où il est condamné, Me Odia annonce une possibilité d’interjeter appel.

« A l’étape actuelle de la procédure, conformément au code de déontologie qui s’impose à tout avocat, je me réserve de commenter la décision de justice. Nous avons déjà fait notre travail, le dernier mot revient maintenant au tribunal (…). Mais déjà que pénalement il est complètement innocent. Il y a un contrat, je vous le dis, qui a fait qu’il bénéficiait des fonds. Ce n’est pas un cadeau, c'est vrai.  Mais ce contrat qui le lie à la République est censé s’éteindre par l’érection des maisons préfabriquées sur le site choisi par République. Aujourd’hui on est en train de miser sur le sensationnel, la population congolaise est en train de passer par une misère, par une certaine souffrance, les conditions des vies ne sont pas améliorées. Pour une telle population, il suffit d’apprendre qu’il pèse sur une certaine personne le détournement des fonds va créer une sorte de révolte (…). Mais si l’on doit garder la tête sur les épaules et voir objectivement les faits tels qu’ils se présentés, samih Jammal n’est qu’un opérateur économiques et n'a reçu les fonds que dans ce cadre là », a déclaré l'avocate de Samih Jammal. 

Et d’ajouter : « La loi prévoit une voie de recours pour tout justiciable qui estime qu'une décision a été mal rendue contre lui.  Ce n'est que le premier degré. Ainsi, s'il arrive que nous ne nous sentons pas rétabli dans nos droits, nous allons interjeter l’appel, et le juge d’appel va encore statuer sur le dossier pour rendre finalement le verdict au second degré ».

Le tribunal de grande instance avait retenu la date du samedi 20 juin comme celle du verdict du procès 100 Jours impliquant le directeur de cabinet du Chef de l’Etat Vital Kamerhe et l’homme d’affaire samih Jammel.

Ce vendredi 19 juin, la Cour constitutionnelle à demander au tribunal de lui transmettre le dossier afin d'en étudier l'exception de l'inconstitutionnalité soulevée lors de la dernière audience par le Conseil du prévenu Kamerhe. La réponse n’a pas tardé, la greffe se déclare être dans «l’impossibilité» de transmettre ce dossier à la cour constitutionnelle.

Ivan Kasongo