La guerre des institutions lève un pan de voile sur les rapports de force...Affrontement des forces en présence programmé avant 2023, s’interroge Kash. Arrêt du conseil d’Etat, réquisition de la Police, protestation énergique des députés, échanges entre Mabunda et Tshisekedi, la tension est bel et bien là.
« Je suis députés depuis trois législatures ici au Congo, et c’est ma première fois de voir un Procureur près le Conseil d’Etat faire ce qu’on appelle le coup d’Etat contre le parlement alors que l’inviolabilité de ce dernier est consacrée par la constitution, et la séparation du pouvoir est consacrée par la constitution. Mais la police nous dit qu'elle a reçu l’ordre du Procureur, mais cet ordre pour nous est illégal et nous ne pouvons l’accepter. Ce genre de situation doit finir dans ce pays. Comme le parlement a déjà pris sa décision, l’élection doit avoir lieu. La séparation du pouvoir est claire : personne ne peut interdire à l’Assemblée nationale d’agir et de cette dernière ne peut pas non plus empêcher la justice de travailler. Mais le Conseil d’Etat veut nous donner de l’ordre, nous ne pouvons en aucun cas le suivre”, s’est emporté le député Lambert Mende.
Quelques jours plus tôt, au micro de ACTUALITE.CD, le cardinal Fridolin Ambongo, avait insisté sur la responsabilité des autorités congolaises. « Tel que je vois la réalité du pays actuellement, ceux qui sont au pouvoir passent le plus clair de leur temps à se quereller, s’engueuler, etc. Et le peuple ? Qui s’occupe du peuple pendant ce temps ? Nous ne pouvons pas demeurer des éternels assistés. »