Kangudia: « Kamerhe m’a dit que Samih Jamaal avait réussi à convaincre le Président de la République »

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Pierre Kangudia, ancien ministre du budget et actuellement député national, a expliqué ce jeudi à la barre qu’il connaissait depuis longtemps Samih Jamaal, prévenu dans le cadre du procès relatif à la gestion des projets des maisons préfabriquées du programme de 100 jours. Dans sa déposition, il a également expliqué qu’il avait rencontré un jour le patron de Samibo SARL dans la salle d’attente du bureau du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.

« Samih Jamaal est une vieille connaissance pour moi. Je le connais depuis longtemps (...). Je l’ai également vu dans la salle d’attente du directeur de Félix Tshisekedi. J’étais reçu en premier (...). J’ai dit à Kamerhe que je ne comprenais pas que Samih Jamaal soit reçu à la présidence avant qu’il ne passe au ministère du budget. Kamerhe m’a répondu que Jamaal avait réussi à convaincre le chef de l’Etat », a-t-il dit devant le tribunal.  

Il a également expliqué que les paiements ne pouvaient pas s’effectuer qu’après l’autorisation du directeur cabinet de Félix Tshisekedi.

« Pour toutes les sorties des fonds, il fallait se référer à Kamerhe, dit Kangudia qui soutient qu’un communiqué officiel du DIRCAB de Tshisekedi avait « neutralisé complètement le gouvernement (...). Le communiqué de Kamerhe était clair: sans autorisation du dircab de Tshisekedi, le ministère des finances ne pouvait pas payer, a dit Kangudia qui précise que les autorisations de liquidation financières étaient écrites.

Pierre Kangudia a aussi dit que le paiement de la première tranche du montant d’environ 26 700 000 USD à Samibo SARL n’avait pas été payée à cause d’un problème de trésorerie. « Les élections étaient la priorité des priorités », a-t-il noté en ajoutant que ce projet des maisons préfabriquées n’était pas une priorité. 

Le ministre a également expliqué qu’il n’avait jamais vu le dossier de paiement d’environ 37 millions USD dans le cadre de ce projet. Les paiements étaient faits en procédure d’urgence. Il a été saisi plus tard par le ministre de la justice pour régularisation, dit-il.