Kamerhe: « ils ont dit qu’il y avait des indices sérieux contre moi et le président de la République a cru à cela »

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Le procès impliquant Vital Kamerhe et ses deux co-accusés a repris ce jeudi 4 juin devant le tribunal de grande instance de Gombe siégeant à la prison de Makala, à Kinshasa. Les auditions des témoins se poursuivent. Dans sa déposition, Ngongo Salumu, Directeur Général a.i de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), a une fois de plus expliqué que les paiements des factures du marché des maisons préfabriquées étaient effectués sur base d’un avenant au contrat qui était illégal. L’ancien ministre du budget Pierre Kangudia était également à la barre. Il a renvoyé toute la responsabilité à Kamerhe qui était, a t-il dit, l’ordonnateur des dépenses.

Pour sa part, Vital Kamerhe est revenu sur les raisons de son maintien en détention.

« Je voudrais comprendre, puisse qu’ils avaient dit, et le président de la République à cru en cela, nous avons dis indices sérieux. Des indices sérieux quand on parle de 400 millions, ce n’est pas que vous avez acheté un vélo », a t-il dit à la barre.

Pour lui, il est victime d’une sorte de complot.

« Quand on m’a envoyé en prison, c’était pour confrontation. Il n’y a eu que deux confrontations. Maintenant, on nous emmène des témoins qui sont préparés. On a l’impression qu’on est une victime expiatoire. Est-ce que je suis déjà condamné d’avance? », a t-il ajouté.

Le juge-président a tenu à le rassurer que l’instruction permettra de parvenir à l’éclatement de la vérité.

« Nous sommes aussi en matière des droits de l’homme. Je voudrais comprendre pourquoi les autres ont le droit de partir et de revenir et pas le prévenu qui a respecté la justice depuis Limete jusqu’ici. Et mon comportement en prison vous pouvez poser la question. Est-ce je suis déjà condamné d’avance? Ça inquiète », a dit Kamerhe.