L’Association Congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) propose que les cas des personnes condamnées pour détournements des deniers publics, crimes de guerres, violences sexuelles, et plusieurs autres infractions graves soient examinés avec prudence dans les traitements des dossiers en vue d’accorder la grâce présidentielle, la libération conditionnelle, la liberté provisoire.
À travers une correspondance adressée au Premier Ministre ce mardi 5 mai 2020, l’ACAJ propose une solution dans le cadre du désengorgement des prisons en vue de lutter contre la propagation de l’épidémie à Coronavirus . Elle recommande la création d’un cadre au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature qui devra examiner les cas des différents condamnés et détenus en tenant compte de la gravité des faits et leurs peines. Toujours selon cette même correspondance, la Commission devra respecter le principe des chances en élaborant des critères objectifs pour prévenir toute discrimination.
L’ACAJ propose en outre que les cas des condamnés ou détenus pour des faits de meurtre, assassinat, corruption, détournement des deniers publics, blanchiment des capitaux, violences sexuelles, crimes contre l’humanité, crime de guerre, crime de génocide soient traités avec une extrême précaution pour éviter de choquer ou révolter l’opinion publique.
Après avoir enregistré une centaine de cas de Covid-19 à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, le gouvernement a décidé de désengorger les maisons carcérales en vue de limiter la propagation de la maladie.
Blaise BAÏSE