Le Ministre des Droits humains, André Lite a précisé ce mercredi 6 Mai à ACTUALITE.CD, les critères de désengorgement des prisons dans le cadre de la lutte contre la propagation de COVID-19. Il a notamment annoncé que les prisonniers qui sont en prison pour des faits bénins et ceux qui y sont sans dossiers vont pouvoir bénéficier d’une liberté provisoire ou conditionnelle.
« Il y en a qui y sont pour atteinte à la sûreté de l'Etat, pour assassinat, pour mouvement insurrectionnel, nombreux sont en prison pour des faits graves. Il y en a qui y sont aussi pour des faits dit bénins. Vous avez même des gens qui sont en prison sans dossier, qui ne sont pas signalés dans le registre du ministère public comme poursuivi par le parquet pas plus que condamné par une juridiction quelconque », a-t-il dit.
Face à toutes ces situations, vue la nécessité de lutter contre la propagation du coronavirus, André Lite explique :
« Nous avons reçu l'instruction du gouvernement de faire en sorte que naturellement on arrive à lister tous ceux qui sont éligibles soit à la grâce présidentielle qui est l'apanage du Chef de l'État ou ceux qui sont éligibles à la libération conditionnelle qui n'est possible que par la décision du ministère qui a la justice dans ses attributions. Et vous avez une troisième catégorie avant la dernière, celle qui doit bénéficier de la mise en liberté provisoire, ça c'est au Parquet d'accorder une telle possibilité à ceux qui sont réputés prévenus. Et enfin de compte, il y a une catégorie que je considère comme des personnes inconnues, ce sont des personnes qui se retrouve en prison aujourd'hui sans dossier, sans être poursuivi, sans être condamné par une juridiction quelconque et par de ce fait, nous devons leur rendre la liberté ».
En RDC, dit le ministre des droits humains, la liberté est le principe et la détention ou l'arrestation est l'exception qui ne doit pas se faire n'importe comment pour des faits qui peuvent se limiter à des amendes et même pour des faits auxquels le prévenu ne présente aucun risque pour se soustraire de la justice.
Au cours de la réunion du Conseil des ministres tenue ce lundi, le gouvernement a exploré la piste de désengorger les prisons pour éviter la propagation du coronavirus.
Ivan Kasongo