RDC: au moins 14 corps en décomposition dans certains villages de Mahagi

ACTUALITE.CD

L’Administrateur Intérimaire du Territoire de Mahagi (Ituri), Gilbert Unenican, a, dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, nuancé les allégations sur la découverte d’une quarantaine de corps en décomposition dans sa juridiction. Ces personnes, d’après plusieurs sources, seraient tuées par les miliciens CODECO actifs depuis plusieurs semaines dans ce territoire.

D'après lui, le bilan livré par certaines sources locales est tellement exhaustif.

 

« On parle des corps qui seraient en brousse. Je n’ai pas encore la confirmation des autorités locales. Les corps peuvent bien se retrouver là, mais nous n’a pas encore vu. Ces miliciens sont encore présents dans cette partie de la région », a t-il dit.

 

Et d’ajouter:

« Le bilan de la société civile ne concerne qu'elle et nous comprenons étant donné que c’est  c'est une structure de pression. Nous allons prendre des dispositions avec la Croix-rouge pour voir comment descendre sur le terrain pour l'enterrement digne et sécurisé de nos compatriotes ».

 

Le porte-parole de l'armée en Ituri, le lieutenant Jules ngongo, a également réagi par rapport a ce bilan qu'il qualifie " exagéré"

 

« Nous avons contacté le chef de Panduru, selon lui, ces chiffres sont exagérés. Ces services ont relevé 14 corps dont 2 à Awu, 2 à Aloto, 2 à Djupalangu 2 et 8 à Yaku. Certains corps ont été enterrés mais pas d'autres jusqu'à présent car les lieux sont difficilement accessibles », explique l'officier.

 

Dans son intervention de ce samedi 02 mai sur ACTUALITE.CD, le député provincial André Waroom avait évoqué le chiffre de 40 corps en décomposition dans les chefferies de Panduru et Anghal 2 dans ce Territoire.

 

La société civile locale, tout en confirmant cette nouvelle, avait déploré  la léthargie des autorités compétentes face a cette situation.

 

" Nous avons réellement des corps en décomposition très avancés. Nous avons déjà alerté les autorités territoriales mais jusqu'à présent rien n'est fait. Il faut un convoi des soldats et une équipe de la Croix-rouge pour accéder dans ces villages », disait Jacques Thobino, rapporteur de collège de la société civile de Mahagi.

 

Les incidents des maisons et les pillages se poursuivent dans la zone. Dimanche, une école a même été incendiée à Yago.