Les notables du regroupement de Boyanga, en territoire de Bolamba, dans la province de l'Equateur dénoncent l'opacité de la société chinoise Long Xin (ex-Maniema Union) dans son exploitation des bois d'œuvre, ce qui ne permettrait plus aux communautés locales d'estimer le fonds de développement local afin de planifier et de budgétiser les projets communautaires.
Bois d’œuvre fait référence aux bois propres à tous les emplois autres que le chauffage.
Dans une déclaration dont une copie a été envoyée à ACTUALITE.CD à travers DESKNATURE.COM, 255 notables de cette partie du pays que cette société qui travaille actuellement sous couvert de l'entreprise COKIBAFODE achète des pieds de bois de gré à gré chez les particuliers pour échapper à l'inventaire d'exploitation.
" Cette société achète des pieds d'arbres de gré à gré chez les particuliers en violation de la loi forestière en vigueur dans notre pays pour échapper à l'inventaire d'exploitation qui permet aux communautés de connaître l'estimation du fonds de développement aux fins de planification et budgétisation des projets communautaires retenus par la clause sociale de cahier des charges. Elle ne veut pas non plus présenter le plan opérationnel pour échapper à la délimitation des espaces exploitables autorisés par le permis de coupe de bois d'œuvre ", accusent-ils.
Ils dénoncent également ce qu’ils appellent violation des droits des travailleurs qui n'ont plus signé des contrats sans compter leur " traitement inhumain".
La notabilité de Boyanga exige, par ailleurs, l'arrêt immédiat des activités de la société Long Xin sous menace de la chasser de leur terre.
Auguy Mudiayi