Les chefs des confessions religieuses ne souhaitent pas être directement impliqués à la gestion du Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19 (FNSCC). Ils l’ont dit à Félix Tshisekedi jeudi et l’ont encore répété ce vendredi au cours d’une conférence de presse.
" C'est vraiment un engagement. L'ordonnance prévoit trois réunions par semaine. Or il faut les préparer. Donc ça signifie que le cardinal démissionnerait pour se consacrer à ce travail. Et puis à ce niveau là, ce sont les techniciens qui s'engagent, les pasteurs sont là pour avoir un droit de regard pour orienter et conseiller », a dit l’abbé Donatien Nshole Babula.
Pour lui, ce n’est pas un refus de la part des chefs des confessions religieuses.
« Il ne s'agit pas de refuser puisque les églises sont toujours engagées à accompagner le pays et surtout dans une crise comme celle-ci. Une chose, c'est de le faire à ce qui convient au statut de chefs religieux. Le fait d'être sacré cardinal, évêque ou révérend ne fait pas automatiquement de vous des gestionnaires », a ajouté le secrétaire général de la CENCO.
Ils pensent que les experts devraient travailler au quotidien.
« Comme conseil consultatif les chefs religieux auront quand même un regard, ils vont suivre régulièrement la gestion quand bien même. Ils ne vont pas travailler au quotidien. Un droit de regard qui peut être aussi un droit de contrôle. Je ne peux m'hasarder ou m'aventurer étant donné que les textes du chef de l'Etat n'est pas sorti. Si on pouvait comparer ça à un passé récent à un conseil d'administration donc ça signifie que même l'audit pourrait dépendre du conseil consultatif. Il faut attendre l'ordonnance pour se fixer », a t-il ajouté.
Selon les confessions religieuses, Félix Tshisekedi a accepté de modifier ses ordonnances et de créer ce conseil consultatif.
Christine Tshibuyi