Une grève sèche paralyse depuis ce mercredi 19 novembre toutes les écoles publiques de la cité de Mweka, dans la province éducationnelle Kasaï 2. À l’origine du mouvement, trois mois de salaires impayés pour les enseignants, qui dénoncent une situation devenue « insupportable ».
Très tôt dans la matinée, les professionnels de l’éducation ont organisé une marche pacifique pour exprimer leur colère face au non-paiement des salaires de septembre, octobre et novembre. Ils affirment avoir multiplié les alertes sans obtenir la moindre réponse des autorités.
« Nous ne pouvons plus continuer à travailler sans salaire. Nos familles souffrent, et personne ne nous écoute », déplore un enseignant contacté lors de la marche, rappelant que plusieurs correspondances avaient déjà été envoyées au gouvernement.
Les écoles publiques sont restées totalement fermées, conséquence directe de la grève sèche décrétée par les syndicats locaux. Certains directeurs d’établissements affirment n’avoir eu d’autre choix que de rallier le mouvement. « La situation a atteint un niveau critique. Tant qu’il n’y aura pas de solution, il n’y aura pas de reprise des cours », explique un directeur d’école.
Les enseignants exigent une intervention urgente du gouvernement pour régulariser la paie et garantir la continuité de l’année scolaire. « Nous voulons juste être payés pour le travail que nous faisons. Rien de plus », insiste une enseignante, dénonçant l’instabilité financière récurrente dans le secteur.
En attendant une réaction de Kinshasa, les cours demeurent suspendus à Mweka, laissant des milliers d’élèves sans possibilité d’accéder à l’éducation.
Michel Cyala