RDC: Jean-Claude Katende (ASADHO) insiste pour que le congrès soit en direct à la télévision

ACTUALITE.CD

Jean-Marc Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale, multiplie les sorties médiatiques pour s’opposer non seulement aux propos tenus par Alexis Thambwe Mwamba, président du sénat, mais aussi montrer sa désapprobation de l’éventualité de l’organisation d’un congrès qui devrait prendre acte de l’état d’urgence sanitaire proclamé par Félix Tshisekedi.

« La régularisation des actes pris par le président n'entre pas dans les attributions du congrès(Art. 119 de la constitution). C'est un prisme déformant. Convoquer un congrès quant à ce, est une démarche spécieuse qui tend a assener un coup à l'institution Président de la république », dit-il.

Maitre Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASADHO), s’est confié à ACTUALITE.CD à ce propos.

« Je pense que Monsieur Kabund a le devoir de laisser les institutions fonctionner normalement. Ce qu'il a dit est conflictuel et irresponsable. Il faut savoir que l'ordonnance du président décrétant l'état d'urgence pour 30 jours arrive à son terme bientôt. Constitutionnellement, c'est le congrès qui doit prolonger ou mettre fin à cet état  d'urgence. Et parce que la pandémie n'est pas encore finie, il est clair qu’il faut prolonger les mesures. le président ne peut pas le faire », dit-il.

Il estime également que le président du sénat a tout faux en évoquant un état d’urgence de fait.

« Mais quand Tambwe Mwamba dit que nous sommes dans un état d'urgence de fait, ce n’est pas correct. Non, il est sied de dire que la procédure n'a pas été respectée mais il y a une ordonnance qui existe », ajoute t-il.

Il ne partage pas non plus l’avis de ceux qui pensent que le congrès un piège visant à mettre en accusation Félix Tshisekedi.

« Maintenant est ce que cette situation a des enjeux politiques que nous nous ne maîtrisons pas ? Je ne sais pas. C'est pour quoi j'ai demandé à ce que la session soit retransmise en direct pour que les citoyens  suivent ce qui se passera. Est-ce qu'on peut mettre le président en accusant pendant cette session? Je ne pense pas parce que le congrès porte sur une question précise, l'état d’urgence », précise t-il.

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