Thambwe Mwamba, président du Sénat, a interpellé le gouvernement sur la bonne gestion des finances publiques dans le cadre du pre programme avec le Fonds Monétaire International (FMI). Au cours de son discours d’ouverture de la session parlementaire du mois de mars, le président de la chambre haute du parlement insiste sur une attitude responsable.
« Espérant encore bien que l'équilibre macroéconomique se rétablisse progressivement, je ne doute pas que le Gouvernement ait pris la pleine mesure de ce programme. Il s'agit certes d'une bonne décision mais elle implique une discipline dans la gestion des finances publiques », a t-il dit devant les sénateurs ce lundi 16 mars.
Il appelle le gouvernement à une cohérence entre le discours et les actes.
« En effet, dire qu'on entre en programme avec le Fonds monétaire international (FMI) et adopté un comportement dans la gestion des finances publiques non conforme au dit programme serait une attitude irresponsable », a t-il ajouté.
Bien plus, Alexis Thambwe Mwamba a insisté sur des réformes adaptées aux problèmes réels du pays.
« J'attire quand même l"attention du Gouvernement à proposer des reformes basées sur les problèmes propres à notre pays et des temporalités fortement hétérogènes. Certains, comme à Kinshasa, sont à l'heure de l'Internet et d'autres encore au moyen-âge à nos provinces. Ces temporalités freineraient l'intégration économique nationale et le démarrage du développement », a encore dit Thambwe Mwamba.
Ce discours du président du Sénat n’est pas loin de celui tenu par Félix Tshisekedi devant les ministres. Le chef de l’Etat tient également à améliorer les rapport avec le Fonds Monétaire international. Il souhaite ainsi que le programme de référence conclue entre son gouvernement et cette institution soit une réussite.
Fin février, le Président de la République avait salué les efforts fournis par le Gouvernement pour remplir les critères de l’institution financière internationale. Il avait toute fois insisté que ces efforts devraient se poursuivre au regard de la situation difficile enregistrée aux mois de janvier et février 2020 en termes de mobilisation des recettes, rapporte le compte rendu du conseil des ministres.
Le FMI s’était se montré inquiet par rapport à l'exécution du budget 2020 jusqu'à mi-février. Ses préoccupations sont liées aux pressions sur les dépenses et à la faiblesse des recettes, qui ont entraîné de nouvelles avances de la Banque Centrale du Congo (BCC) au gouvernement et l'érosion de ses réserves en devises.
Or, le compte général du trésor public vient de réaliser deux mois successifs de déficits allant au-delà de ce qui a été programmé dans les opérations financières de l’Etat.
Berith Yakitenge