Entreprises publiques : la société civile soutient la nomination des personnes compétentes et intègres

Travaux de construction de saute-mouton au croisement des boulevards de libération (ex-24 Novembre) et du 30 juin à  Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

Le Président de la République, Félix Tshisekedi devra procéder, dans les jours qui viennent, à la nomination des mandataires publics dans les entrepris actuellement gérées par les intérimaires. D’après le communiqué qui a sanctionné la rencontre entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila la semaine dernière, la nomination des mandataires publics devra se faire sur base de compétence et non d’appartenance politique.  

Interrogées par ACTUALITE.CD, quelques organisations de la société civile ont réagi sur le profil que doit avoir ces futurs chefs d’entreprises.

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) met en avant la compétence qui, pour elle, doit primer dans le choix des personnes.

« Nous pensons que la procédure de nomination devra tenir compte d'abord de compétence qu'il ne faut pas confondre avec les partisans politiques. Si on ne tient pas compte de compétence, de mérite, de rendement que la personne peut donner, là nous risquerons de perdre (…). Donc il appartient au FCC et CACH de prendre conscience sur cette question. Dans la communauté comme dans notre société, il y a des compétences avérées, des expériences avérées qui peuvent redresser nos entreprises. Donc tous ces éléments doivent être pris en compte avant de décider sur ce qui doit être fait. L'idéal serait de procéder par le recrutement par appel ou par candidature, comme ça on a des gens qualifiés qui peuvent répondre aux attentes de la communauté au même de survie des entreprises », a dit Jonas TShombela, Président de la NSCC.

Pour l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), outre la compétence, les personnes à choisir doivent également faire preuve d’une intégrité morale.

« Pour nous, les critères sont au nombre de deux tout simplement. Premièrement, il s’agit des femmes ou des hommes qui font preuve d'une compétence, et deuxièmement, ça doit être des gens qui font preuve, par leur parcours professionnel, d'une intégrité morale et critique. Et qui ne doivent pas appartenir à un seul parti ou regroupement politique », estime Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.

Devant la base de son parti, au cours d’une matinée politique, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) avait tenu à apporter certaines précisions en sa qualité de négociateur pour le compte du CACH. Il avait affirmé aux militants que le remplacement des mandataires ne concerne que les entreprises dont les animateurs sont des intérimaires. « J'ai entendu dire que des listes circulent sur les réseaux sociaux, je dis ceci au niveau du comité de suivi, il n'y a aucune disposition statutaire. C'est une décision prise entre le chef de l'État et l'autorité morale du FCC (..). Au mois de novembre, on avait dit, étant donné qu'il y a les entreprises qui sont gérées par les intérimaires et qui ont dépassé le délai, on commence d'abord par changer ceux-là », avait-il notamment déclaré.

Divine Vangu