Parmi les défis qui attendent les nouveaux magistrats nommés par Félix Tshisekedi il ya le défi de l’impunité notamment pour ce qui est des crimes économiques. Longtemps, il a été demandé aux Cours et Tribunaux ainsi qu’à leurs offices de conduire avec indépendance, perspicacité et impartialité les enquêtes judiciaires actuellement en cours sur les soupçons des détournements et de blanchiment des capitaux. La société civile a souvent cité l’affaire dite de 15 millions USD et ou encore celle de 200 Millions d’euros.
Parmi, les activistes qui ont pendant longtemps lancé le cris d’alarme il y a Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
« L’un des chantiers est celui de la lutte contre la corruption et les crimes économiques. Les anciens animateurs de ces juridictions n’avaient pas considéré comme la lutte contre la corruption comme une priorité. Particulièrement, le nouveau procureur général près la Cour de cassation devrait reformuler sa politique pénale. Qu’il puisse aussi créer au sein de son office une unité spécialisée qui devrait avoir en son sein des magistrats civils et militaires qui pourraient jouer le rôle d’enquêteurs pour des crimes graves », a t-il dit à ACTUALITE.CD
Il y a également des problèmes internes à la magistrature.
« Ces hauts magistrats devraient rétablir la discipline au sein du pouvoir judiciaire. Certains magistrats sont impliqués dans des actes de corruption, trafics d’influence ou même des détournements. Ils devraient également enquêter sur l’usage des frais destinés au fonctionnement des cours et tribunaux. Sur le budget alloué au pouvoir judiciaire parce qu’on sait qu'environ 70% sont orientés vers le fonctionnement. Entretemps, les juridictions inférieurs comme les parquets se plaignent souvent et disent qu’elles ne reçoivent pas un soutien logistique ou financier de leurs hiérarchies », a t-il ajouté.
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