Ituri : après la désertion du site de transit par plus de 300 miliciens, le député Uma plaide pour l’intensification des opérations militaires à Djugu

Photo ACTUALITE.CD.

Le député national, Daniel Uma n’est pas surpris par la désertion du site de transit de Kpandroma dimanche dernier par plus de 300 miliciens de CODECO qui y étaient cantonnés depuis fin décembre dans le cadre du processus amorcé pour la pacification du territoire de Djugu.

Pour cet élu de l’Ituri, à désertant le site de cantonnement, les miliciens ont affiché clairement qu’ils ne sont pas pour le processus de paix. Il demande à l’armée d’intensifier les opérations militaires dans le territoire de Djugu en proie aux violences depuis fin 2017.

« J'avais clairement dit que ce groupe armé de CODECO était en train de distraire le gouvernement congolais, l'opinion et même la communauté internationale. Aujourd'hui ils viennent de montrer leurs mauvaises intentions de nuire à l'Etat congolais, à la population iturienne en sabotant ce processus de paix, crachant sur notre gouvernement. Il faut que maintenant le gouvernement congolais mette de grands moyens à la disposition des militaires et renforce leurs effectifs dans cette région pour qu’une opération militaire de grande envergure soit lancée dans le territoire de Djugu afin de mettre fin à cette aventure de Mr ngudjolo et sa bande criminelle », a réagi sur ACTUALITE.CD le député Daniel Uma.

D’après l’armée, les pensionnaires du site de Kpandroma ont déserté le cantonnement après une attaque de leurs « compagnons » miliciens. Acte que l’armée qualifie de « crime contre l'humanité et génocide ».

Quelques jours avant l’attaque, les miliciens auraient, dans une lettre distillée sur les réseaux sociaux, lancé un ultimatum au gouvernement congolais pour exiger le respect de l’accord qu’ils auraient signé avec les autorités congolaises.

Les violences dans le territoire de Djugu pourraient constituer des crimes de génocide d’après l’ONU. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a séjourné dans cette partie la semaine dernière. Elle a rencontré les déplacés de Djugu vivant dans des camps de fortune à Bunia. M. Bachelet a aussi échangé avec les représentants des communautés Lendu et Hema en conflit dans le territoire de Djugu.

Franck Asante, à Bunia