Djugu : l’armée se désole après que plus de 300 miliciens cantonnés à Kpandroma ont regagné la brousse

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L’armée a exprimé sa désolation ce lundi 3 février au lendemain du départ de plus de 300 miliciens du camp de transit de Kpandroma. Ces miliciens qui y étaient cantonnés depuis décembre dernier ont déserté le camp lors d’une attaque d’un groupe armé.

L'armée qualifie de « crime contre l’humanité » l’attaque ayant conduit les combattants à quitter le camp pour regagner la brousse.

« Un groupe de Ngudjolo (chef milicien) est réellement venu attaquer le site de transit et a désarmé nos deux militaires commis à la garde et récupéré leurs armes. Nous n'avions pas voulu répliquer. Nous qualifions l'acte commis par ce groupe armé envoyé par Ngudjolo de crime contre l'humanité et génocide car ils n'avaient pas ce droit-là de venir attaquer un groupe qui a choisi la voie de la paix. C'est vraiment horrible, et nous prenons en témoin les instances judiciaires. Nous avions toujours dit que Ngudjolo est un sanguinaire il ne peut jamais accepter la paix car il est traumatisé par le sang des innocents ituriens qu'il a massacrés depuis décembre 2017. », a dit le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri.

Il y a peu, dans une lettre qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, ces miliciens avaient lancé un ultimatum de sept jours au gouvernement congolais pour exiger le respect de l’accord qu’ils affirment avoir signé avec les autorités congolaises.

Franck Asante, à Bunia