Kinshasa : à l’UCC, l’accueil des nouveaux étudiants s’est déroulé lors de la fête patronale de Saint Thomas d’Aquin

UCC

L’Université Catholique au Congo (UCC) était en ébullition pendant deux jours successifs, le lundi 27 et mardi 28 janvier avec un bon nombre d’activités organisées dans l’enceinte de son campus de la commune Mont-Ngafula. Ces activités ont été clôturées par une grande manifestation d’accueil des nouveaux étudiants.

Bien avant, l’UCC a vibré au rythme de la fête de Saint Thomas d’Aquin, patron des Universités catholiques. Celle-ci a été ouverte naturellement avec une messe de suffrage qui a été dite par Monseigneur Edouard Kisonga dans la Cour même du campus de l’UCC à Mont-Ngafula.

Prenant la parole à cette occasion, l’abbé recteur de l’UCC, le professeur Léonard Santedi, a d’abord exprimé sa gratitude, au nom de toute la communauté universitaire, à l'officiant du jour, Mgr Kisonga, pour sa disponibilité à présider cette eucharistie mais aussi, pour « les belles paroles » prononcées dans son homélie marquée par une trilogie : la quête du savoir à l’exemple de Saint Thomas, le désir de sainteté et la quête de l’éthique ; et l’appel à la fraternité en insistant sur l’humilité.

Après cette messe, le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière environnementale, le professeur Dieudonné Musibondo a été convié à animer la conférence inaugurale de cette fête patronale, autour du thème : « La gestion intelligente de l’environnement comme clé du développement en RDC. Que faire ? ».

Il est parti d’un constat paradoxal, celui de l’indigence de la population congolaise à côté des richesses potentielles du pays, avant de définir trois concepts opératoire : l’environnement, la gestion intelligente et le développement durable. Il a dressé un tableau sombre de la République démocratique du Congo (RDC), et s’est posé la question de savoir, pourquoi les Congolais sont pauvres, alors que le pays est potentiellement riche ?.

Il a répondu en disant que la politique, le leadership est médiocre. Comme solution, il estime qu’on revoie le système éducatif, qu’on construise un écosystème industriel, et la promotion de la justice sociale distributive. Quant aux changements climatiques, le professeur Mosibondo a affirmé que la RDC n’est pas responsable de la pollution sur le plan international. Au contraire, elle détient les solutions.

De la journée UCC

Il s’est également tenue, lundi, la deuxième édition de la Journée UCC. Elle a été placée sous le thème : « L’Université à l’heure de l’innovation ». A cette occasion, le professeur Léonard Santedi a présenté brièvement l’Université catholique du Congo, « Créée par la Conférence Nationale des Evêques du Congo, l’Université Catholique du Congo est la continuité de la Faculté de Théologie érigée en 1957 par le Saint Siège au sein de l’Université Lovanium. Elle est devenue autonome en 1975. Elle s’est enrichie progressivement avec la création d’autres Facultés et des centres de recherches, et cela sous l’appellation d’abord de Faculté de Théologie catholique de Kinshasa, puis des Facultés catholiques de Kinshasa et enfin, d’Université Catholique du Congo, UCC en sigle », a-t-il indiqué.

Dans ses projets les plus immédiats, poursuit-il, l’UCC prépare déjà l’ouverture d’une Faculté de médecine en octobre 2020. L’UCC compte également des centres de recherches et programme spéciaux desservant une large gamme d’activités de recherche et de formation.

« L’UCC est une institution d’Eglise au service du peuple de Dieu et de la société. L’UCC vise alors à contribuer au développement des capacités des acteurs engagés au sein de l’Eglise et de la société et influencer les transformations positives et les mœurs sociales », a déclaré l’abbé recteur Léonard Santedi.

Il a aussi affirmé que plus de 4115 étudiants dont 2518 filles et 1537 garçons ont fréquenté l’UCC au cours de l’année académique 2018-2019, rappelant que le corps académique et scientifique de l’UCC pour l’année académique (en cours) est composé de 123 professeurs dont 18 Professeurs ordinaires, 19 Professeurs, 27 professeurs associés, 17 professeurs mi-temps et 28 professeurs en détachement.

« Dans un esprit d’ouverture, l’UCC vise à construire des partenariats fructueux et loyaux capables de construire des rapports productifs dans tous les accords à conclure. D’ici 2022, les résultats des transformations en l’axe -partenariats- devront se manifester par des échanges universitaires multiples et de qualité au niveau national, international, sous régional et régionale, contribuant à l’amélioration des approches et pratiques d’enseignements, des recherches et de l’administration de l’UCC », a souligné l’abbé recteur.

CP