RDC / Rwanda : Depuis les forêts congolaises , les FDLR dénoncent un "accord" conclu entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi

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Retranchées en République démocratique du Congo depuis 1994, les rebelles huti rwandais ont condamné "énergiquement", ce week-end, un "accord" qui aurait été conclu entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
 


Lequel accord consiste à "coaliser FRD, FARDC et groupes armés pour massacrer les réfugiés rwandais à l'Est de la RDC sous l'œil complaisant de la Communauté Internationale via la MONUSCO", disent les FDLR dans un communiqué signé par leur nouveau porte-parole et commissaire à l'Information, Cure Ngoma.




Le mouvement anti - Kigali rappelle que le "souci majeur des envahisseurs de la RDC dont le gouvernement rwandais est de perpétuer leur plan d'occupation de la RDC (ou sa balkanisation à défaut) qu'ils rêvent depuis les années 1990".




Les FDLR qui disent réitérer leur "engagement ferme" dans sa lutte contre "ces visées inavouées", appellent
la Communauté Internationale, en particulier les pays de la Sous-région de leur "emboîter le pas".




"les FDLR déplorent amèrement l'attitude de la MONUSCO caractérisée par sa passivité et/ou son insouciance de protéger les réfugiés rwandais en RDC en danger de mort lors des opérations de ces soi-disant forces coalisées alors que cela s'inscrit dans sa mission de protection de la population sans discrimination", indique le même communiqué.




Les FDLR réitèrent , par le même communiqué, leur appel "pressant" à la Communauté Internationale de faire "pression au régime de Kigali d'accepter le dialogue hautement inclusif avec ses opposants pour trouver ensemble la solution au problème rwandais essentiellement politique pour qu'une paix durable règne au Rwanda, en RDC et dans la Région des Grands Lacs Africains".


Formée vers les années 2000,  cette rébellion est composée des  Hutu rwandais réfugiés dans l'est de la RDC après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 et qui a fait plus de 800.000 morts, selon l'ONU.



Qui les accusent de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle dans l'est de la RDC, de recruter des enfants dans leurs rangs et de pillages des villages et d'exploitation du bois et de l'Or.



Leur capacité des frappes et nombre de leurs combattants encore actifs restent incertain.  Kigali accuse les combattants des FDLR de toujours de mener des attaques sur son territoire, notamment celle qui a frappé le district de Rubavu ( Ouest du Rwanda ) en décembre 2018.
 


En plus de la mort de son leader mondial, en Allemagne (en avril 2019), la rébellion est fortement affaiblie depuis l'arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir.



Plusieurs de ses hauts dirigeants ont soit été abbatus dans des opérations inédites, soit capturés et rapatriés au Rwanda. Il faut dire aussi que les FDLR ont été affaiblis par des dissensions internes depuis 2010.
 

 



Christine Tshibuyi