Dans les premières de son « message à Nation » , l’opposant qui s’affuble le titre de « président élu » le 30 décembre 2018 à plus de 60 % par les congolais, a plaidé pour la qualification mondiale des tueries chroniques de Beni comme « Génocide » au même titre que celui du Rwanda en 1994.
Cette région frontalière avec l’Ouganda est en majorité occupée par les Nande – Yira, un peuple trop investi dans le commerce.
« On tue à Beni, on égorge à Beni, au vu et au su de tout le monde, y compris des FARDC et de la MONUSCO. Depuis octobre 2014, plus de 3 milles personnes ont été tuées à Beni et dans les environs par des forces négatives nationales et étrangères » déplore Martin Fayulu dans son message aux neuf pages lues en 32 minutes devant camera.
Le président du parti politique Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDé) a demandé à tous les pays « épris de paix et de justice » de reconnaitre le « Génocide du peuple Nande-Yira ».
Il préconise la tenue, sous l’égide des Nations Unies, d’une conférence internationale pour faire toute la lumière sur la situation macabre de l’Est du Congo – Kinshasa.
M. Fayulu a appelé les congolais “qui se sont élevés en connaissances » à quitter leurs « zones de confort aléatoire » qui procure « des semblants de satisfaction égoïste ».
« Indignez – vous de la souffrance de votre peuple et du plan machiavélique contre votre pays pour vous engager dans le vrai combat », a-t-il poursuivi, appelant également à « faire preuve d’audace ».
Dans la région, a rapporté l’Opposant citant des témoignages recueillis, « il y a un plan ficelé, d’occupation de Beni jusqu’au Haut – Uélé en passant par l’Ituri, par des populations qui seront amenées des pays voisins ».
La même thèse a été révélée par l’armée après avoir capture eue trentaine de présumés combattants de l’ADF, mi – décembre.
Le territoire de Beni a déjà été déserté par 10 % de ses occupants. « Des quartiers entiers sont devenus des quartiers – fantômes », a déclaré Fayulu. Et d’ajouter : « on veut pousser le peuple Nande - Yira dans ses derniers retranchements, l’exterminer afin que des communautés étrangères s’accaparent de ses terres »
Christine Tshibuyi