RDC : « Rien ne marche, nous sensibilisons tous les leaders religieux pour que l’accord FCC-CACH soit publié » (Pascal Mukuna)

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L'évêque Pascal Mukuna, représentant légal de la communauté Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK), a organisé ce qu’il appelle “journée d’éveil de conscience” ce samedi 28 décembre dans la commune de Bandalungwa. Egalement président national de l’Association mondiale des églises chrétiennes (AMEC), il a dressé un tableau sombre du pays sur le plan politique et administratif.

Il a été très critique au sujet de la coalition FCC-CACH dont il a demandé la publication de l’accord. Il a constaté, a t-il dit, que le président Félix Tshisekedi est bloqué.

« Il faut que les leaders religieux commencent à interpeller les autorités de l’Etat. Les gens étaient contents de la venue du nouveau président après les élections. L’église travaille avec l’autorité établie. A l’heure actuelle, l’autorité s’appelle Félix Tshisekedi Tshilombo, une autorité connue par la constitution et la communauté internationale. Nous connaissons la constitution mais jusqu’à présent nous ne savons pas ce qui est dit dans cet accord qui bloque les choses. Nous sommes en train de conscientiser les leaders religieux puisqu’il y a quelque chose qui ne va pas mais. Ils nous montrent autre chose tandis qu’au fond rien ne marche. Le pays va où ? S’il n’y a pas des courageux, rien ne va changer. C’est pendant la journée qu’on alerte sur la présence d’un sorcier. Il y a un blocage et le peuple ne comprend pas. Le chef de l’Etat travaille comme si il n’a pas les mains libres », a-t-il déclaré devant les fidèles.

L’AMEC craint le risque de l’accord et tient à la rupture.

“Nous conscientisons tous les leaders religieux pour que l’accord FCC-CACH soit publié. Ça va aider le peuple congolais à savoir si cet accord est en leur faveur. A l’instant, c’est comme s’il y a des peaux de banane sur la route de Félix pour qu’il échoue. Comment expliquer les ordonnances d’un Chef de l’Etat ne doivent pas être exécutées ? Pendant le président inaugure l’usine de la Régideso, tous les ministres et autres autorités vont à leur réunion. Dans le temps, le président de la République était intouchable mais aujourd’hui il est saboté en plein jour. C’est quelque chose bien entretenu par un groupe de gens”, a t-il ajouté.

Il veut savoir s’il y a un seul ou plusieurs commandants à bord.

“Soit nous sommes dans la formule 1+4 soit on a un président élu étanon donné qu’on ne voit pas clair. Le pays est pris en otage par un groupe d’individus. Nous disons non. Nous finirons par avoir des PDG FCC et CACH, des militaires et policiers FCC et CACH. Nous voulons que le chef dirige comme il se doit. Que cet accord qui met le peuple en péril soit rompu. S’il faut des prières de feu, nous le ferons », a-t-il poursuivi.

Il propose également la révision de la décentralisation et la lumière sur les taxes aéroportuaires

« Ils ont résolu de diviser le pays en 26 provinces ? Une province sans eau. Pas des routes, pas d’hôpitaux ni électricité, sans bâtiments ni universités ? L’AMEC demande qu’on revienne à l’ancienne configuration. La taxe à l’aéroport date de longtemps, où est l’aéroport ? Regardez Brazzaville. Ndjili est un hangar mais il faut compter des millions pour le go pass. Pour l’intérêt du peuple, ils doivent nous dire de ce qu’ils ont fait pour cet argent », a-t-il dénoncé.   

Plainte pour les crimes commis en RDC

« L’AMEC va saisir la communauté internationale sur les massacres de Kamuina Nsapu, Yumbi et de l’Est du pays. Partout là nous avons les églises. Quand les gens manifestent cela veut dire qu’ils ont des revendications. Qu’est-ce que Kamuina Nsapu revendiquait ?  Il n’y avait que des tueries sans savoir leur revendication. Il faut que la communauté internationale enquête pour connaitre les auteurs de tous ces massacres. Les gens meurent dans l’Est. Comme cela était fait ailleurs, que la communauté internationale installe une base dans l’Est pour traquer tous ceux qui pillent les richesses et tuent les congolais », a dit l'Evêque Mukuna.

Il a également annoncé la mise sur plan des observateurs et témoins électoraux de l’AMEC pour les prochaines échéances.

Fonseca Mansianga