Isidore Ndaywel encourage F. Tshisekedi : « il faut qu’il prenne son courage à deux mains au sujet de la justice et advienne que pourra »

Photo ACTUALITE.CD.

Isidore Ndaywel, un des dirigeants du Comité Laïc de Coordination (CLC), a encouragé Félix Tshisekedi à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’impunité et la restauration de la justice.

« Il faut absolument qu’il prenne son courage à deux mains et aller de l’avant sur le dossier de la justice. On ne peut pas continuer à tergiverser et à attendre. Il y a des décisions qui doivent être prises et elles doivent être prises, advienne que pourra. Au moins, ça aura l’avantage de la clarté et permettra au pays d’aller de l’avant », a-t-il dit dans une interview accordée ce jeudi 5 décembre à ACTUALITE.CD.

Et pour lui, place aux actes.

« La population dans son ensemble soutient ses bonnes intentions, mais il faut que ses bonnes intentions soient concrétisées. L’heure des beaux discours est passée. Nous attendons des actions concrètes parce cette population est très appauvrie », a-t-il ajouté.

Début novembre à Paris, Félix Tshisekedi avait une fois de plus évoqué ce chantier de la justice et l’épineuse question de l’impunité. Il s’était refusé de se présenter en revanchard. Devant les militants, réunis à Paris, pour l’écouter, il a refusé de se focaliser sur ses actuels alliés.

« Oui, justice doit être faite, mais pas n’importe comment. Moi, qui vous parle, j’ai mille et une raison de me venger au sujet de tout ce que j’ai vécu dans ma vie. Je ne vais pas seulement commencer à le faire avec nos alliés du FCC parce que je dois reculer jusqu’aux années du Maréchal Mobutu (…)», a-t-il déclaré.

Pour lui, la priorité est de créer un véritable Etat de droit afin que la justice s’occupe elle-même de ces cas : « Je vais renforcer les pouvoirs de la justice. Je vais renforcer l’Etat de droit pour que la justice elle-même puisse s’occuper de ces concitoyens », avait-il déclaré.

Sans donner plus de détail, il a évoqué la possibilité de créer « un jour » un tribunal pour les crimes commis au Congo.

C’est dans ce contexte que le Comité Laïc de Coordination (CLC) organise à partir de ce jeudi 5 décembre 2019 un sit-in « géant et ininterrompu » de trois jours et trois nuits devant le Palais de justice à Kinshasa. Il exige la démission des juges constitutionnels impliqués dans les dossiers électoraux, la restitution des 15 millions USD disparus des caisses de l’Etat et la fin des violences à Beni.

Ivan Kasongo