Meurtre de l’AG du centre de santé Vijana : les avocats de Dolly Makambo acceptent de poursuivre le procès avec les mêmes juges

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La Cour a jugé recevable mais non fondée la récusation des juges de la Haute Cour Militaire par Dolly Makambo Nawezi, ministre provincial de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières. La défense de Dolly Makambo, par le truchement de Me Aimé Ntoya, se dit prête à poursuivre l’instruction de la cause avec les mêmes juges. Elle n’attend plus que la fixation d’une nouvelle audience.

« La Cour a déclaré notre requête recevable mais non fondée. Cela voudrait dire que l’ancienne composition qui instruisait la cause va revenir. De notre côté, nous attendons que le 1er président de la Haute Cour Militaire prenne une nouvelle date d’audience et nous serons là pour continuer l’instruction de la cause. Le droit est dit conformément à la loi et non aux sentiments des uns et des autres. Je pense que nous n’avons pas des inquiétudes à poursuivre l’instruction de la cause avec les mêmes juges dès lors que nous avons notre stratégie et moyens de la défense. On va voir si les éléments constitutifs de l’infraction mis à charge de notre client sont établis ou pas. Et si ce n’est pas établi, nous ne pouvons avoir des craintes. Nous sommes sereins et attendons le moment opportun pour prouver que ces éléments ne sont pas établis », a déclaré Maître Aimé Ntoya, avocat du prévenu Dolly Makambo.

Et de poursuivre :

« Jusqu’à preuve du contraire, Monsieur Dolly Makambo bénéficie de la présomption d’innocence qui est même garantie dans la constitution de la RDC. Ce, aussi longtemps que sa culpabilité n’est pas encore prouvée par un jugement ». 

Dolly Makambo avait récusé les juges de la Haute Cour Militaire pour avoir rejeté toutes les exceptions soulevées par ses avocats depuis le début de cette affaire. La Cour a également jugé non fondée la récusation de l’autre prévenu, Serges Kamanda. Ce dernier reprochait aux juges notamment de lui attribuer des propos, dans le procès-verbal, qu’il ne reconnaît pas.