RDC : l'UNESCO soutient la mise en place d'un observatoire national pour la protection des journalistes

ACTUALITE.CD

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESC0) en collaboration avec Journaliste en danger (JED), l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) et le gouvernement de la République ont lancé, ce mardi 5 novembre, les travaux de la mise en place d'un " Observatoire national pour la sécurité des journalistes en RDC ". L’atelier se clôture ce mercredi 6 novembre.

Prenant la parole, le représentant de l'UNESCO, le Docteur Jean Pierre Ilboudo a précisé que cet observatoire n’a pas pour mission de se substituer aux associations comme Journaliste en danger (JED) mais plutôt de créer un environnement qui puisse permettre aux journalistes de prester en toute quiétude.

« Aujourd’hui, nous sommes réunis ici pour poser un acte historique majeur, la création de l’Observatoire national pour la protection des journalistes. Cet observatoire, ne remplace pas le rôle et le travail des associations comme Journalistes en danger dont nous saluons le courage et le devoir bien accompli. A preuve, son dernier rapport sur la situation de la presse et des journalistes en RDC. Beaucoup d’améliorations depuis Janvier 2019 mais le chemin qui reste à faire en vue de créer un environnement idéal de travail pour les journalistes, est long et parsemé d’obstacles », a dit le représentant de l’Unesco.

Et d’ajouter:

« Cet observatoire, n’est pas un observatoire de l’UNESCO ; il est national et appartient aux congolais de lui donner la forme juridique qu’ils souhaitent et de le faire fonctionner ».

De son côté, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Tito Ndombi, a précisé le contexte de l’organisation de ces assises.

“ Après l’alternance intervenue dans notre pays, nous devons enraciner la démocratie. Or pour le faire, nous devons avoir les journalistes à même de surveiller, d’enquêter, de critiquer. Mais pour que le journaliste soit en mesure de le faire, il faut un environnement sûr pour eux, c’est-à-dire un environnement propice à la liberté d’expression. Pourtant nous constatons tout le temps que les journalistes sont souvent victimes d’attaques, de violences, de menaces et de mort. Cela veut dire que l’environnement n’est pas encore sûr pour eux. Il faut travailler pour cela et c’est dans ce cadre-là que nous organisons cet atelier. C’est pour réfléchir sur les mesures qu’on peut proposer pour créer cet environnement qui fait que le journaliste ne soit pas tué pour avoir dit la vérité. Nous pensons que si on arrive à mettre en place un Observatoire national sur la sécurité des journalistes, ça pourrait être une solution dans le combat que nous menons tous sur la liberté de la presse ”, a déclaré Tito Ndombi.

En l’espace de 25 ans, 17 Journalistes congolais ont été tués. Le dernier cas d'un journaliste assassiné au pays remonte au samedi 2 novembre dans la province de l'Ituri. Il s’agit de Papy Mahamba de la radio communautaire en territoire de Mambassa, dans la province de l'Ituri, qui était aussi impliqué dans la riposte contre la maladie à virus Ebola. 

Ivan Kasongo