Saga PPRD-UDPS : Lorsque Shadary a parlé de parti-milice, il ne l’a pas nommé, pourquoi Kabuya s’agite ? (Louis d’Or Balekelayi)

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La saga UDPS-PPRD s’est endurcie, dimanche, avec la sortie médiatique d’Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, qui a réfuté notamment le qualificatif de « parti-milice » attribué à sa formation politique par le secrétaire permanent du PPRD, Ramazani Shadary.

Mais d’après Louis d’Or Balekelayi, conseiller de M. Shadary en matière de communication, en évoquant parti-milice, le SP du PPRD n’a pas cité UDPS.

« Lorsque le secrétaire Permanent du PPRD évoque un parti-milice caractérisé par la violence, il ne l'a pas nommé. Alors pourquoi Kabuya s'agite-t-il ? Qui se sent morveux se mouche, dit-on », dit-il brièvement.

A propos de la gratuité de l’enseignement dont l’UDPS revendique la paternité, M. Balekelayi affirme qu’il s’agit du résultat du programme FCC-CACH.

« S'agissant de la gratuité de l'enseignement, Monsieur Kabuya devrait lire l'histoire du pays et se renseigner sur comment cette gratuité de l'enseignement a évolué dans l'espace et dans le temps. Il s'agit d'un Programme commun du Gouvernement FCC-CACH et non d'un Programme de précampagne électorale. C'est pour cela qu'il faut dire la vérité au peuple. A moins qu'il y ait deux gouvernements parallèles en RDC, on comprendrait », explique Louis d’Or Balekelayi.

Dimanche, Augustin Kabuya a accusé le PPRD d’avoir « pillé » le pays à travers le ministère de l’EPSP. « A travers le ministère de l’Enseignement, ils pillaient l’argent du pays. Depuis le dialogue de Sun City, le secteur a toujours été géré par la famille politique », a-t-il affirmé.

« Augustin Kabuya sait-il ce que Kabila a laissé dans les caisses de l’État ? Il ne sert à rien d'agiter la marmite parce que tout le monde veut donner la chance à la coalition pour la paix sociale », a répondu le conseiller de Shadary qui demande par ailleurs à Kabuya de « se taire » car n’ayant « ni le niveau intellectuel de Shadary ni la même expérience en politique ni dans la gestion des affaires de l'Etat. »

Berith Yakitenge