Inauguré par Tshisekedi, le laboratoire de Kalambo fera la cartographie digitale des sols du Congo

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Le directeur régional de l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA) de Kalambo au Sud-Kivu, Teranya Sanginga, a annoncé que la particularité de ce deuxième laboratoire agricole de la République démocratique du Congo (RDC) est sa capacité à faire la cartographie digitale des sols du Congo.

"Dans un premier temps, nous allons faire la cartographie digitale des sols du Congo. Nous ne pouvons pas travailler dans l'aveuglette pour le moment sur l'espace du Congo. Ici au Congo, nous prenons le manioc seulement. Vous allez à l'Equateur, le manioc c'est 50 tonnes par hectare aux alentours de Mbandaka,  Kisangani, ça descend mais c'est toujours très bon sans les engrais chimiques, 35 tonnes par hectare, ici à Bukavu c'est 1 tonne, très dégradée et souvent on ne connaît pas. Et, pour vous donner l'exemple au Nigeria, parce que nous faisons beaucoup les maniocs, quand vous faites très bien au Nigeria, on fait 25 tonnes. Donc sans effort à l'Equateur dans la zone de Yangambi, nous pouvons produire le double de ce que le Nigéria produit. ça c'est tout simplement l'exemple de ce que nous ferons avec la cartographie digitale du sol", a indiqué M. Sanginga.

Ce laboratoire, deuxième plus important en Afrique subsaharienne après celui du Nigeria, fera également le diagnostic pour lutter contre la mosaïque.

"Une deuxième chose que nous allons faire ici, c'est effectivement faire un diagnostic en temps réel, digital. Ici à Kalambo nous pouvons résoudre le problème de Ngandandjika ou de Nfwazi. Tout simplement le type qui est à Nfwazi identifie que mon café ou mon cacao est en train d'être pourri par les maladies, il communique avec nos chercheurs ici et lui dirons faites ça sans attendre l'avion", a ajouté le responsable.    A Kalambo, ce nouveau laboratoire va également diagnostiquer le cacao, le manioc dans des conditions modernes. L'imposante structure porte le nom de l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasandjo, qui prône dans la promotion de l’agriculture comme levier du développement de l'Afrique.    

Annoncés par la présidence congolaise, les présidents Paul Kagame du Rwanda et Uhuru Kenyatta du Kenya n'ont plus effectué le déplacement. Le motif n'a pas été communiqué. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, étaient présents aux cérémonies.

La RDC dispose de potentialités agricoles importantes avec 120 millions d’hectares de terres fertiles dont 80 directement accessibles et 40 autres irrigables, a indiqué le président  Félix Tshisekedi, dans son discours.

"Avec plus de 53% d’eau douce en Afrique, le pays dispose d'un climat "favorable pouvant lui permettre de développer une agriculture stable, génératrice de croissance et de développement durable, a-t-il soutenu.

Il a vanté son pays comme producteur des "espèces améliorées" qui sont à "la base de l’expansion de la culture du cacao en Côte-d’Ivoire et de celle des palmiers en Malaisie".

Justin Mwamba