Félix Tshisekedi à Bukavu : « Aujourd’hui si l’insécurité règne c’est à cause de nos richesses »

Les creuseurs artisanaux dans une mine de coltan à Rubaya (Masisi).

Le chef de l’Etat a affirmé à la population de Bukavu ce lundi 7 octobre que les minerais congolais constituent la cause de l’insécurité dans l’est du pays où des groupes armés sont actifs notamment dans les zones minières.

« Le domaine minier est à la base de beaucoup de nos malheurs. Aujourd’hui si l’insécurité règne c’est à cause de nos richesses. Tout le monde nous les envie et finalement nous les Congolais nous sommes les derniers à en profiter. C’est inacceptable. Notre défi désormais est non seulement de remettre de l’ordre dans ce secteur, mais également de diversifier notre économie pour pouvoir aller dans d’autres domaines qui seront créateurs d’emplois et aussi des richesses qui vont permettre à la RDC de connaître une croissance exemplaire. », a dit Félix Tshisekedi au cours de son meeting à la place de l’indépendance.

M. Tshisekedi a dit qu’il est prêt à mourir pourvu qu’il y ait le retour définitif de la dans l’est du pays en proie aux groupes armés.

Un rapport du Baromètre de sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, un projet conjointement géré par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo basé à New York, publié en août dernier accusait aussi des officiers de l’armée congolaise déployés dans les zones minières au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, qui récoltent « d’importants revenus » et refusent de rentrer dans les camps militaires.

Le rapport notait qu’il n’y a cependant pas de corrélation systématique entre la violence et les zones minières. Seulement 20% d’incidents violents se produisent dans un rayon de 20 kilomètres d’une mine et seulement 3% dans un rayon de 2 kilomètres. L’est du pays compte actuellement 130 groupes armés qui se battent pour des causes multiples, selon HRW et GEC.

Justin Mwamba