La RDC va introduire un deuxième vaccin dans la lutte contre la maladie à virus Ebola à partir de mi-octobre. Vaccin préventif, ll ne sera utilisé que dans des zones non encore infectées et va cibler premièrement les commerçants qui traversent régulièrement la frontière Goma-Gisenyi.
« C’est un vaccin que les autres pays utilisent et pourquoi nous ne pouvons pas l’utiliser en RDC pour protéger notre population. Il ne faut pas confondre les deux vaccins. Le vaccin rVSV-ZEBOV utilisé actuellement, concerne les zones infectées, à savoir les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, tandis que le deuxième vaccin sera utilisé dans les zones non infectées. Nous pensons d’abord à protéger tous ces petits commerçants congolais qui se rendent au Rwanda tout le jour, car au moins 64 mille personnes traversent chaque jour à la Petite barrière de Goma pour aller au Rwanda. Nous devons aussi protéger le Rwanda », a déclaré docteur Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur du secrétariat technique de la riposte contre Ebola.
Ce vaccin est produit par Janssen Pharmaceutica, une compagnie pharmaceutique belge filiale de Johnson & Johnson, basée à Beerse dans la province d’Anvers.
Le seul problème pour ce vaccin est qu’il va se donner en deux piqures.
Le 1ère piqure protège contre le virus Ebola Zaïre et la deuxième, qui se fait 25 ou 50 jours plus tard, protège contre les autres virus Ebola (Soudan, Bundibudio, etc.). Tout le monde le sais qu’en RDC, il y a deux virus qui circulent : le virus Ebola Zaïre et le type Bundibudio. Le vaccin J&J va protéger la population contre ces deux virus qui circulent dans le pays.
« Ce vaccin ne présente aucun danger pour la population. Il a déjà été utilisé en Ouganda et c’est la deuxième année qu’on continue à vacciner la population avec ce vaccin en Guinée. Actuellement, le Rwanda est prêt à utiliser ce vaccin pour protéger sa population », a ajouté le Professeur Muyembe.
Jusqu’à présent, le seul vaccin à être utilisé était le rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 20 mai 2018.Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 226.231 personnes ont été vaccinées.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3.160, dont 3.049 confirmés et 111 probables. Au total, il y a eu 2.114 décès (2003 confirmés et 111 probables) et 973 personnes guéries.