RDC : Sylvestre Mudacumura a été tué en pleine réunion politique censée désigner le successeur d'Ignace Murwanashyaka à la tête des FDLR

Photo ACTUALITE.CD.

Les forces armées de la RDC ont présenté vendredi 20 septembre à Goma, quatre combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) capturés le mardi dernier lors de l’opération au cours de laquelle le chef rebelle Sylvestre Mudacumura a été tué dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

D’après le porte-parole de l’opération sokola 2, le major Guillaume Ndjike Kaiko, Mudacumura participait à une réunion politique avec d’autres responsables FDLR également tués. 

« Nous avons aussi neutralisé un des hauts cadres politiques FDLR à savoir le commissaire Soso. Nous avons capturé les quatre gardes du corps de ces gens. Ils avaient dans leurs mains les armes mais aussi des matériels de transmission que nous allons exploiter pour plus d'informations », a dit ce porte-parole de l’armée.

Un des capturés a témoigné que la réunion portait sur la succession d’Ignace Murwanashyaka, président des FDLR décédé en avril dernier en Allemagne.   

« Il était 5h30 quand j'étais dans ma cachette non loin du commissaire Soso quand nous avons été attaqués. Les balles l'ont atteint dans la tête. J'étais parti vérifier et je l'ai trouvé mort. C'est ainsi que j'ai pris mon arme et partir. Sur le chemin, les FARDC m'ont capturé. Au fait, ils étaient tous là avec le général Mudacumura pour choisir quelqu'un qui devait prendre la place de Ignace Murwanashyaka. J'ai vu le sang et le bâton de Mudacumura. On nous disait qu'on combattait pour libérer notre pays, le Rwanda », témoigne le premier sergent Mbarushimana Faustin, un des capturés.

Ignace Murwanashyaka décédé à 55 ans était arrêté en novembre 2009 en Allemagne car accusé, aux côtés du vice-président des FDLR Straton Musoni, d’avoir téléguidé plusieurs attaques au Nord-Kivu.

Sylvestre Mudacumura pour sa part, était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en juillet 2012 pour neuf chefs d'accusation de crimes de guerre commis entre 2009 et 2010 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Human Rights Watch estime malgré le décès de Mudacumura, les victimes de ses atrocités méritent justice.

Jonathan Kombi