Répression du 19 septembre 2016 : En hommage aux victimes, l'alternance politique ne doit pas être trahie (Jean-Claude Katende/ASADHO)

JC Katende

Le président de l'association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO), Jean Claude Katende a participé ce jeudi à la commémoration du troisième anniversaire de la répression du 19 septembre 2016 qui avait fait 53 morts. C’était au siège du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) à l’occasion de la commémoration de cette journée.

Pour lui, en hommage des victimes, il faudra désormais consolider l’alternance politique acquise après les élections du 30 décembre dernier.

« En ce qui me concerne, c'est une journée importante en ce sens qu’elle nous rappelle des hommes et femmes qui ont payé le prix pour que nous puissions arriver à la démocratie ou à l'alternance politique. Mais nous avons une dette à l'égard de ces personnes. C’est de faire en sorte que l'alternance politique ne soit pas trahie. C’est pour ça que Félix Tshisekedi et nous-mêmes devrons poursuivre le combat pour qu'un jour, la RDC vive la démocratie effective », a dit Jean-Claude Katende.

A l’appel des figures de l’opposition et des acteurs de la société civile, le 19 septembre 2016, plusieurs manifestants étaient descendus dans la rue pour exiger le respect du calendrier électoral. Les autorités parlaient de 17 morts (14 civils et 3 policiers).

Le bilan de l’ONU faisait état de 53 personnes tuées, 127 blessés et 368 arrestations. Dans son rapport, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme notait que « les forces de sécurité ont eu un recours excessif à la violence et aux armes ». Il avait rapporté des cas des victimes avec des blessures par balles dans la poitrine ou la tête.

Ivan Kasongo