« Aujourd'hui comme hier, la justice est toujours instrumentalisée. Qu'on arrête de harceler l'honorable Mike Mukebayi » (Fayulu)

Mike Mukebayi

Martin Fayulu Madidi a réagi à propos de la levée, mardi 10 septembre, des immunités du député provincial Mike Mukebayi par l’Assemblée provinciale de Kinshasa. L’élu de la commune de Lingwala est accusé des « diffamation et chantage » et a été mis à la disposition de la justice.

« Aujourd'hui comme hier, la justice est toujours instrumentalisée. Qu'on arrête de harceler l'honorable Mike Mukebayi. Le peuple qui l'a élu a le droit de savoir ce qui se passe dans la gestion de la ville de Kinshasa. Il ne faut donc pas étouffer la vérité », a réagi M. Fayulu sur son compte twitter.

Depuis le 3 juin, le député provincial a été exclu pour une durée de 12 mois, avec rétention de ses émoluments et interdiction formelle de se présenter au siège de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, dans la commune de la Gombe.

« Aujourd’hui, l’honorable Mike Mukebayi, on lui demande de se taire. Est-ce que vous l’avez élu pour se taire ? Un député élu par le peuple et, vous, vous dites qu’il est exclu pendant un an ? De quel droit ? Et ce document qu’ils brandissent est d’une légèreté. Mukebayi m’a remplacé comme député provincial. Nous n’allons pas accepter et nous mettons en garde le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa », avait réagi le 6 juin dernier Martin Fayulu au cours de sa rencontre avec les étudiants au collège Boboto.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, le lendemain de la décision de l’organe délibérant de Kinshasa, Mukebayi a affirmé être ciblé par quatre plaintes et dit connaître les motifs « cachés » de ces plaintes.

« Vital Kamerhe et Godé Mpoyi cherchent à m’anéantir. Ils se sont mis d’accord pour lever mes immunités. Il y avait déjà quatre plaintes contre moi. Je ne sais pas si celle qui a abouti à cette décision vient de qui. J’attends de le savoir. Kamerhe a vu les autorités du parquet. Ses hommes me l’ont dit. Ils disent qu’ils vont m’arrêter, je suis celui qui dérange, celui qui dénonce », disait-il.

M. Mukebayi a aussi annoncé qu’il est allé en appel au Conseil d’Etat pour attaquer ce qu’il considère comme irrégularités dans ce renvoi.

Fonseca Mansianga