Gratuité de l’enseignement de base : les syndicats des enseignants suggèrent la vérification des statuts des écoles

Photo ACTUALITE.CD.

Après la 2ème table ronde sur l’éducation de base, qui s’est clôturée ce samedi 24 août à Kinshasa, les syndicats des enseignants proposent la vérification des statuts de différentes écoles qui doivent bénéficier de la gratuité de l’enseignement de base, dès la rentrée prochaine.

« Il y a des établissements scolaires qui existent dans les fardes des politiciens. Il y a des écoles que certaines églises ont créé pour nourrir les pasteurs. On devait en principe commencer par là. Il faut qu’on puisse vérifier le statut des écoles, parce que même les écoles conventionnées sont des écoles de l’Etat mais que ce dernier a cédé aux confessions religieuses. Mais l’Etat n’a que 10% des écoles qui lui appartiennent, 80 % sont des écoles conventionnées et 10% des écoles privées qui n’existent que dans les villes et non aux villages. Il faut qu’on puisse faire la part des choses et nous avons demandé qu’il y ait évaluation trimestrielle », a dit Jacques Tati Mvmwakupemba, président de la Fédération Nationale des Enseignants et Éducateurs Sociaux du Congo.

Le gouvernement à travers, Emery Okundji Ndjovu, ministre ad intérim de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), a une fois de plus assuré le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement de base dans les écoles publiques sur toute l’étendue de la RDC. Il a confirmé que cette gratuité sera effective dès cette année scolaire. 

Les détails de cette réforme ont été discutés au cours de cette 2ème table ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de base qui s’est tenue à Kinshasa, au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, du 22 au 24 août 2019.

Parmi les défis, il y a le budget (environ sept millions de dollars américains), alloué au ministère de l’EPSP pour cette année, qui ne prend pas en compte la prise en charge de la gratuité de l’enseignement de base pour les quatre premiers mois de cette année scolaire. Annuellement, la gratuité de l’enseignement de base coûterait plus de deux milliards de dollars américains au trésor public. Cependant, syndicats et autres organisations de la société civile tiennent à l’application de cette disposition constitutionnelle qui est également une promesse ferme de Félix Tshisekedi. Ce, dès cette année, en dépit de tous ces obstacles et autres implications logistiques.

Thérèse Ntumba