La ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central abritera, dès ce mardi 20 août le 1er forum sur l’énergie électrique en République démocratique du Congo (RDC). Le forum prendra trois jours, jusqu'au 22 du mois courant.
Organisées par la présidence de la République, ces assises sans précédent sont placées sous le thème : « Comment Transformer l’immense capacité hydroélectrique du pays en un moteur de développement socio-économique pour le peuple congolais d’abord, la sous-région et l’Afrique ».
Les participants feront l'état des lieux, de la gestion et de l'impact de l'énergie électrique sur l’industrie et le développement rural. Les assises seront marquées par le discours du président de la République, Félix- Antoine Tshisekedi attendu à Matadi.
Son avion se posera sur la piste de l'aéroport de Matadi avant 12h, selon ses services. Après le lancement des travaux, il pourrait effectuer une visite "éclair" sur les sites des centrales hydroélectriques Inga I et II ainsi que le site où sera érigé la centrale Inga III.
L'essentiel de la production en RDC est réalisée par les barrages Inga I (inauguré en 1971) et Inga II (inauguré en 1982). Les deux sont situées sur le fleuve Congo, en aval de Kinshasa.
D'autres petites centrales, plusieurs dizaines, sont disséminées à travers le pays, mais la RDC reste classée parmi les États africains disposant d'un faible taux de desserte en électricité. Il varie entre 10 et 15% des 80 millions d'habitants. Le pays regorge encore un important potentiel hydroélectrique non exploité.
Censé renforcer Inga I et Inga II, un autre projet "Inga III" devrait générer 11 000 mégawatts et pourrait alimenter une bonne partie de l’Afrique. Le projet existe depuis près de 30 ans, mais sa concrétisation a piétiné à plusieurs reprises. Pour la première fois, un accord a été formalisé entre le gouvernement congolais et un groupement de sociétés chinoise et espagnole en 2018.
Ces sociétés sont chargées de mobiliser les fonds nécessaires à la construction d'Inga III.Le coût est estimé à 14 milliards de dollars. Le projet devrait générer 25 000 emplois dont 10 000 postes permanents, mais la date du début effectif des travaux n'a pas encore été annoncée.
Christine Tshibuyi