RDC : Sept ressortissants chinois accusés de séjour irrégulier arrêtés à Kananga

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Sept ressortissants chinois travaillant pour le compte de la société CREC7 aux postes de péage de Kalambambuji en territoire de Luiza et Matamba à 25 Kms de Kananga ont été arrêtés et sont actuellement détenus au cachot du service des renseignements généraux de la police communément appelés P2.  

"Ils sont en séjour irrégulier. Ils ont les visas de la société CREC7 chinoise mais travaillent pour le compte de la société CREC7/RDC. Mes services ont découvert cette irrégularité et les ont arrêtés. Nous attendons les titres de voyage du gouvernement provincial pour les embarquer vers Kinshasa " explique à ACTUALITE. CD, Emmanuel Mapenzi, le directeur provincial de la DGM/Kasaï Central.

De son côté, la société CREC7 dément que ses travailleurs soient en situation irrégulière :

"Ces chinois ne sont pas en situation irrégulière. Nous sommes au courant des intentions du gouverneur du Kasaï Central qui tient à gérer pour son compte privé la route de Kalambambuji en construction par CREC7 et pour laquelle nous avons signé un contrat avec le gouvernement congolais. Déjà nous avions des informations sur le plan du gouverneur qui voulait attenter à l'integrité physique de ces chinois par un faux soulèvement de la population. Nous avons écrit au président de l'assemblée provinciale en date du 27/7/2019 pour dénoncer ces intentions malveillantes du gouverneur du Kasaï Central" indique Me Mathieu Lukusa Lufukona, l'avocat de CREC7 qui reconnaît toutefois l'existence récente d'une agence appelée CREC7/RDC et dément que les chinois arrêtés travaillent pour cette agence.

Des sources proches du gouvernorat du Kasaï Central, ACTUALITE. CD a appris que le gouverneur Martin Kabuya aurait sollicité sans succès une réquisition du parquet pour procéder à l'expulsion des chinois arrêtés.  

La présence et la gestion des postes des péages par ces sujets chinois avaient déjà défrayé la chronique au Kasaï Central et le gouverneur Kabuya avait dénoncé récemment une escroquerie à laquelle il avait promis de mettre fin.  

 

Sosthène Kambidi