Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a demandé au président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba Bindu, de présenter " urgemment" sa démission à la fois comme président et membre de cette haute juridiction nationale.
Dans un communiqué, le CLC dit reprocher au président de la Cour d’avoir violé à la fois la constitution et la loi portant organisation des élections en RDC, lors des délibérations de l’examen du contentieux des élections du 30 décembre dernier.
« Le CLC note avec regret, avec l'ensemble de l'opinion nationale et internationale, qu'en votre qualité de "juges du contentieux des élections présidentielle et législatives", vous avez violé, au moins par deux fois, tant la constitution que la loi portant organisation des élections du 9 mars 2006 telle que modifiée par la loi du 25 juin 2011 », dit le communiqué du CLC.
Le CLC accuse également Benoît Lwamba Bindu et ses collaborateurs d’avoir mis beaucoup de temps que prévu pour annoncer les conclusions de ces délibérations.
« Alors que la loi électorale fixe, en son article 74, le délai d'examen du contentieux électoral à deux mois, à compter de la saisine des juridictions compétentes, vous vous êtes octroyés le droit d'outrepasser largement ce délai en le prolongeant jusqu'à sept mois, perturbant au passage les validations des mandats déjà réalisés au sein des deux institutions parlementaires : l'Assemblée nationale et le Sénat », ajoute le CLC.
Le dimanche 14 juillet dernier, cette organisation des laïcs catholique annonçait déjà via un communiqué, qu’elle entend mobiliser ses différents partenaires dans une vaste campagne pour le renouvellement de cette Cour.
Japhet Toko