La société civile du Nord-Kivu salue à juste titre la prise de la tâche de supervision de la maladie à virus Ebola par le Président de la République et la nomination du Professeur Muyembe en qualité du secrétaire technique du comité multisectoriel et de l'équipe des experts pour la riposte contre la dite maladie qui a déjà fait plus de 1700 morts.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi à Goma, le président de la structure citoyenne du Nord-Kivu affirme que l'éradication complète de cette épidémie requiert non seulement l'adhésion communautaire à la réponse Ebola mais aussi la prise en compte des problèmes qui entravent les actions de santé publique.
« Ces problèmes sont entre autres l'activisme permanent des groupes armés aussi bien locaux qu'étrangers dans la région, l'absence des infrastructures routières, la faible adduction en eau potable tant en milieu rural qu'en milieu urbain, le manque d'un réseau d'électricité adéquat, la mauvaise gestion de la politique sanitaire, ... Résoudre ces fléaux c'est contribuer à tirer du gouffre les populations de l'est de la RDC qui, depuis deux décennies, traversent le moment leplus dur de leur histoire », dit John Banyene signataire du communiqué de presse.
La société civile demande au professeur Muyembe Tamfum d'installer dans l'urgence son bureau au Nord-Kivu afin de palper la réalité ontologique des faits évolutifs et changeant qui émaillent la riposte contre la maladie à virus Ebola et y apporter des solutions adéquates et rapides.
Le 17 juillet dernier, le comité de règlement sanitaire de l'organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la maladie à virus Ebola comme une urgence sanitaire de portée internationale. Le gouvernement congolais avait accepté la décision de l'OMS. Le Dr Oly Ilunga, alors ministre de la santé avait exigé « la plus grande transparence » dans l'affectation des fonds qui seront dotés par différents pays en vue d'appuyer la riposte.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.592, dont 2.498 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.743 décès (1.649 confirmés et 94 probables) et 729 personnes guéries. À la date du 22 juillet 2019, 272 cas suspects sont en cours d’investigation. Selon le dernier bulletin du ministère de la santé, la communication sur l'épidémie ayant été prise par la présidence de la République, 14 nouveaux cas ont été confirmés, dont 10 à Beni, 2 à Mandima, 1 à Oicha et 1 à Mutwanga.
Jonathan Kombi