Composition gouvernement : Mbikayi interpelle le FCC de tenir compte du poids politique de son parti

Steve Mbikayi

 

Deuxième force politique de l'AFDC-A qui est resté au Front commun  pour le Congo (FCC) après le divorce entre Bahati Lukwebo et Joseph Kabila, le parti travailliste (PT) de Steve Mbikayi fort de ses cinq députés nationaux exige la considération lors de la composition du prochain gouvernement.  Dans une interview ce dimanche à ACTUALITE.CD, Steve Mbikayi interpelle la coordination du FCC de tenir compte de la force que représente son parti.  

De l'AFDC-A de Bahati Lukwebo et du FCC de Joseph Kabila, vous avez choisi le FCC, pourquoi?  

Je suis vice président de l'AFDC-A comme regroupement politique, où mon parti est la deuxième force auprès du regroupement. Après l'AFDC c'est le PT qui a cinq députés, nous restons toujours dans l'AFDC-A et dans le FCC, mais il y a maintenant deux visions différentes au niveau de l'AFDC-A. Il y a un groupe qui a préféré se retirer du FCC, et nous nous avons  pensé que comme on a créé l'AFDC-A en étant dans le FCC, nous restons fidèles au FCC et loyales au président Kabila  

N'est - ce pas contradictoire votre position aujourd'hui, du moment vous êtes parmi ceux au sein de l'AFDC-A qui ont investi Bahati Lukwebo comme candidat président du bureau du sénat ?  

C'était normal. Notre regroupement a des ambitions moi même j'étais le premier à demander qu'il puisse se porter candidat, mais après quand la famille politique tranche, moi je lui avais dit de négocier le retrait de la candidature par un nombre élevé des ministères. Il s'est retiré en demandant plusieurs postes au gouvernement ça été accordé, mais par la suite il a laissé tombé je ne sais pas pourquoi, alors il y a eu divergence entre lui et le FCC, et comme il n'a pas voulu retirer sa candidature, le FCC l'a exclu pour une durée indéterminée, et lui il a préféré partir, mais nous nous ne voyons pas les raisons de partir du FCC  

Cependant, le même FCC a ignoré ceux de l'AFDC-A qui lui sont restés fidèles dans la composition du bureau définitif du sénat  

C'est logique. Parce que pendant ce temps qu'ils étaient en train de cogiter pour le bureau du sénat, nous on était en crise, on se constituait encore. Voilà pourquoi on a pas eu de place  

Vous sentez - vous à l'aise dans ces conditions de dissidence ?  

Je suis à l'aise parce que ce sont eux les dissidents. Nous,  nous sommes restés dans la logique de la famille politique. Mais il faut savoir qu'avec l'honorable Bahati il n y a pas de débat interne. Il fait semblant de faire le débat, il amène des décisions prises en avance et ça passe comme ça, il désigne les gens dans les institutions sans concertation, il a désigné le bureau du groupe parlementaire sans consulter les partis membres, il a désigné notre représentant au bureau de l'assemblée nationale sans consultation, il a envoyé la liste des ministres pour les gouvernements provinciaux qui comprend seuls les membres de son parti sans consultation. Et nous avons pensés qu'on ne peut pas évoluer comme ça et le suivre dans ses ambitions. Lui , il a estimé que comme Kabila n'a plus de signature, il faut partir. Moi je dis, la moralité politique voudrait que si on a profité de quelqu'un pendant un temps, s'il est en difficulté, il faut rester avec lui.  

Pour la formation du prochain gouvernement, quelles sont vos revendications ?  

Le PT est la deuxième force du regroupement politique AFDC-A, et c'est tout à fait logique que dans le partage de responsabilité, que la coordination du FCC tienne compte de notre présence. Nous voudrions être bien consulté et qu'on tienne compte de nos ambitions  

Interview réalisée par Stanis Bujakera Tshiamala