RDC : Bamanisa exprime à Tshisekedi la “reconnaissance” des Ituriens pour sa venue en Ituri

Photo ACTUALITE.CD.

Félix Tshisekedi est arrivé à la tribune officielle de Bunia pour un meeting. A ses côtés, entre autres, Vital Kamerhe, son directeur de cabinet, Basile Olongo, vice-Premier ministre ai en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jean Bamanisa, gouverneur de l’Ituri. Ce dernier a exprimé la reconnaissance de ses administrés au chef de l’Etat pour son déplacement en Ituri alors que les violences armées secouent cette partie du pays.

« Excellence Monsieur le président de la République, le peuple iturien vous remercie pour avoir pensé à venir passer cette journée du 30 juin, ici. Vous avez pensé à toutes les blessures, à tout le mal que le peuple iturien a subi, nous en sommes très reconnaissants », a dit Jean Bamanisa avant de céder la parole à Félix Tshisekedi pour son meeting à la tribune officielle de Bunia. 

Contexte

Les violences armées ont resurgi, en avril dernier, dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé, pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé, le jeudi 27 juin, la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils avaient été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences, depuis début juin, dans les territoires de Djugu et Mahagi.